Club Med : Tapie affirme avoir le soutien de plusieurs actionnaires

Club Med : Tapie affirme avoir le soutien de plusieurs actionnaires

« Je dispose du soutien d’actionnaires du groupe qui en ont assez de voir fondre leurs investissements depuis cinq ans. Ils pensent que je peux aider car il y a beaucoup de travail à faire sur le contenu du Club Med », a déclaré Bernard Tapie dans un entretien publié samedi 9 mai, par Le Journal du dimanche.

Jeudi, l’augmentation de capital du Club Med a été qualifiée par Bernard Tapie de « combine » : l’homme d’affaires dénonçait notamment la participation de la Caisse des dépôts à l’opération. « Au fond, cette augmentation est une bonne nouvelle. Elle amène à s’interroger sur la viabilité du Club qui perd régulièrement du chiffre d’affaires et supporte une lourde dette. Mais elle reste un pansement sur une jambe de bois. En tout cas, elle nous pousse à écourter le délai de réflexion que nous avions fixé à fin juin », estime-t-il.

Des formules pour les familles recomposées

Pour racheter le Club Med, M. Tapie explique pouvoir aussi s’appuyer sur trois ou quatre fonds amis. Dans son entretien à l’hebdomadaire, il jure également ne pas viser la direction de l’entreprise s’il la rachetait. Pour relancer ce groupe, il se prononce pour une amélioration des services et un produit innovant : des formules pour les familles recomposées. « On pourrait proposer des forfaits familiaux de quinze jours. La maman viendrait la première semaine, le papa la seconde et les enfants resteraient sur place », détaille-t-il.

Mercredi, le Club Méditerranée avait lancé une augmentation de son capital et une émission d’obligations de 102 millions d’euros et renforcé son actionnariat. Cette opération s’accompagnait notamment du retour dans son capital de son actionnaire historique, la Caisse des Dépôts, et de l’arrivée du Crédit Agricole, la banque du Club Med depuis plus de dix ans. Le titre du groupe s’était envolé fin avril, sur des rumeurs d’un rachat par Bernard Tapie, ce que l’homme d’affaires avait d’abord démenti avant de reconnaître que le dossier était « séduisant ».