Clôture en apothéose du 7e festival Arabe de Djemila : Saber Erribai et Fella Ababssa, 2 étoiles dans le ciel de Cuicul

Clôture en apothéose du 7e festival Arabe de Djemila : Saber Erribai et Fella Ababssa, 2 étoiles dans le ciel de Cuicul

7 éditions auront marquées le Festival arabe de Djemila et celui qui vient de s’achever n’a pas fait exception à la règle pour ne pas dire, toute à la dimension des espérances des adeptes de cette rencontre qui aura été une fois encore somptueuse, gagnant ses galons à la force de sa beauté et la volonté de ses organisateurs qui n’ont ménagé aucun effort pour hisser Cuicul à la dimension qui se devait être la sienne.

Ainsi, dans ce merveilleux décor tout en couleurs où la première soirée animée par le King du Rai cheb Khaled qui a embrasé l’esplanade, fort heureux de revenir une fois encore à Djemila et de se produire devant plus de 7.000 spectateurs venus de tous les coins du pays et même de l’étranger, jusqu’à cette soirée de clôture qui s’est terminée en apothéose, relevée par de grandes figures comme Saber Erribai et Fella Ababsa et marquée par de multiples «One, Two, Three, viva l’Algérie» d’un public en or, cette 7e édition du festival qui d’année en année, restera durant longtemps, ancrée dans les mémoires de celles et ceux, qui y ont élit domicile, 10 jours durant, jusqu’aux premières lueurs du jour.



Organisé par le commissariat du festival, sous le haut patronage de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi et le wali de Sétif, représenté ce soir par M. Djamaa Mohamed, le secrétaire général de la wilaya, qui a clôturé ce festival et la précieuse collaboration de l’ONCI, dont le premier responsable M. Lakhdar Benturki, sera honoré à très juste titre à cette occasion.

Le Festival arabe de Djemila qui jouit aussi de la participation d’autres partenaires non moins importants, aura pu ainsi, l’espace de quelques années de sa jeunesse, découvrir son public ; un grand public qui a brillé une fois encore de mille feux et y séduire tous les artistes qui ne manqueront pas d’en parler.

LG Algérie

«Le festival avance, nous sommes sur le chemin de la réussite nous confiera M Lakhdar Benturki, ce grand homme de la culture qui travaille dans l’ombre et faire comme il me le soulignait à l’issue de la première édition que «la culture ne soit plus du Coca Cola».

Bien sûr que beaucoup de chemin reste à faire pour hisser ce festival aux plus hautes marches du podium Arabe, ajoutera t’il, lui qui sait de quoi il parle, pour avoir parcouru des festivals aussi vieux que le temps et être arrivé à piocher dans les secrets de la réussite de ces somptueuses rencontres, mais également aussi ajoutait t’il qu’aussi jeune qu’il soit, le festival de Djemila a su relever des défis qui lui ont valu d’accueillir Baalbeck, en 2006 alors qu’elle croûlait sous les bombes israéliennes et porter fièrement trois années plus tard, El Qods, capitale éternelle de la culture Arabe.

Deux éditions qui n’auront pas été sans porter l’écho de ce festival placé alors sous le haut patronage du Président Abdelaziz Bouteflika au delà de nos frontières, au cœur même de tous ces pays arabes qui l’ont adopté depuis.

Diversité et couleurs maghrebines

Deux éditions qui ont certainement permis à ce festival, d’honorer l’Algérie , sa culture dans toute sa richesse et sa diversité et, aux âmes bien nées, prouver à qui doutait d’un doigt qu’il n’était pas né pour mourir et mieux encore, défier le temps et ses détracteurs pour vivre dans la continuité, baigner dans son merveilleux décor traditionnel et prendre les couleurs d’une mosaïque qui lui vaut d’être aujourd’hui un berceau de la culture arabe. Une fois encore la grande vedette arabe, Saber Erribai, l’étoile Tunisienne qui a fait état d’entrée de sa joie intense de revenir à Djemila et mieux de sa fierté de clôturer une fois encore ce festival, remerciant pour cela ceux qui l’ont investi de cet honneur et cette confiance et souligner cette fraternité entrez les deux peuples tunisien et algérien, se fondant ce soir dans cette merveilleuse soirée, aura réalisé un véritable tabac.

Dans un répertoire partagé entre le nouveau et l’ancien Saber n’aura pas mis trop de temps pour conquérir cette immense esplanade qui lui a consacré l’accueil qu’il méritait, chanté et danser jusqu’à la fin d’un tour de chant qui a faillit ne pas se terminer dans cette ambiance «explosive».

En demandant à son public s’il était prêt au décollage, Saber, habillé tout de noir, accompagné d’un grand sourire et de 17 musiciens tous de blanc vêtus, entendait bien casser la baraque et il le fit formidablement bien au moment ou les deux emblèmes nationaux algérien et tunisien étaient portés par des jeunes, brandissant aussi le portrait du Président Abdelaziz Bouteflika.

Connaissant parfaitement son environnement pour s’être déjà produit plusieurs fois à Djemila, Saber communiquant parfaitement avec son public , enchaine ses titres, surtout les plus connus pour entretenir ce feed back.

Il enchaine tout a tour « Bi Bassata», «Izet Nefsi», «Bathada el Alem», «Izet Nefsi «», va sur un nouveau tube «Achek Maghroum» inspiré dit il du patrimoine algérien et consacre un bel hommage à la chanson algérienne en reprenant les regrettés Hachemi Guerouabi et Rabah Driassa dont il interprète entres autres, «El Bareh» et «Nedjma kotbia».

Dans une ambiance chauffée à son paroxysme, Saber Erribai, casse la baraque avec sa belle interprétation, «Barcha, Barcha» et achève son tour de chant en beauté.

Du rythme et une ambiance folle

Il est minuit, trente passée, quand Fella, superbement vêtues investit à son tour la scène de Cuicul et tente d’entrée d’établir le contact avec les familles et la jeunesse qui sont encore là, visiblement avides de rythme et de nouveauté.

Au fur et à mesure que les minutes s’égrènent, la vedette algérienne qui entame son tour de chant avec «Maoud», une interprétation de Abdelhalim Hafez qu’elle associe à un très joli rythme algérien, tâte le pouls et découvre régulièrement que le public accroche plutôt au rythme et à la variété.

Le décor planté, Fella ne perd pas de temps et vogue dans une percussion forte à travers une série de rythmes qui replacent le public au plus haut de l’applaudimètre.

Elle interprète «Alech del Ghder», «Ya Lala» et enchaîne avec son merveilleux tube «Tachakouret» qui lui vaut d’être ovationnée et portée par ses nombreux inconditionnels qui tournent ensuite au rythme du Rai, de Khaled avec «Cheba ya Cheba» et découvrent une nouvelle chanson de Fella qu’elle dit interpréter avec Kader Japonais. «Enta Houbi» accroche bien dans ce répertoire de Rai que la chanteuse consolide avec « Shab el Baroud»

Fella ne perd pas de terrain et en gagne même lorsqu’elle interprète son nouveau tube «Galou ma Galou» associant le public fort nombreux et qui la découvrira ensuite dans un magnifique rythme Naili et un grand succès de Oum Kaltoum « Enta Omri» qu’elle interprétera de fort belle manière.

Dans un festival où la barre à été relevée au point de faire de Warda el Djazairia, sa référence, Saber et Fella ne pouvaient cacher leur joie une fois encore d’avoir été à la mesure de espérances de tous ceux qui les ont particulièrement apprécié à l’issue de tour de chant de clôture, marqué par deux étoiles dans le ciel de Cuicul.

Il est vrai qu’en plus de cheb Khaled qui a annoncé explosivement la couleur et Saber qui a déployé une fois de plus encore ses secrets, tous les autres talents qui se sont produit sur les dix jours, n’ont pas fait dans l’ombre et ont su également retenir l’attention du public.

F. Z.