Le directeur général de la Sûreté nationale
Les responsables arabes ont axé leurs travaux sur le crime organisé, le trafic de stupéfiants et d’armes, l’immigration clandestine, le terrorisme, ainsi que la cybercriminalité.
Le 36e Congrès des directeurs généraux de police et de sécurité arabes a clos, hier, ses travaux. Lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le secrétaire général du Conseil des ministres arabes, M.Mohamed Ben Ali Koman, le directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), le général-major Abdelghani Hamel, a appelé les responsables de la sécurité arabe à multiplier les échanges d’informations et d’expériences dans le cadre de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, particulièrement le crime organisé.
Le conférencier a souligné l’importance de la sécurité des frontières «De nos jours, la lutte contre le crime organisé est devenue une exigence internationale, d’où l’impérieuse nécessité de conjuguer nos efforts et d’intensifier les échanges d’informations et d’expériences dans le cadre bilatéral et multilatéral au sein du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur».
Le directeur général de la Sûreté nationale s’est félicité de «l’esprit d’amitié et de fraternité» ayant marqué le déroulement de ce congrès. Les participants ont souligné le nécessaire respect des droits de l’homme, le renforcement de la confiance entre la police et les citoyens et l’élimination de la marginalisation culturelle et économique pour éviter que les citoyens soient récupérés par les groupes terroristes. Comme ils ont recommandé «d’accorder un intérêt particulier aux aspects social et humain dans le travail des services de sécurité». C’est ce qui ressort d’ailleurs du communiqué final lu par le secrétaire général du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur (Cmai), M.Mohamed Ben Ali Koman. Les participants ont également insisté sur le nécessaire «respect des droits de l’homme dans l’application de la loi de manière à renforcer la confiance entre la police et les citoyens». Par ailleurs, ce congrès a appelé à oeuvrer au «renforcement de la coopération entre les services de sécurité et les organisations de la société civile concernées par les droits de l’homme». M.Hamel a exprimé que ce congrès a abouti à un nombre de recommandations allant dans le sens de «consolider la coopération et l’échange d’expériences et de données pratiques». Prendre des mesures efficaces et responsables à même de préserver la sécurité des Etats, leur intégrité territoriale et satisfaire aussi les revendications légitimes des peuples. Ces recommandations seront soumises à la prochaine session du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur. A une question sur les accords conclus au cours de ce congrès, M. Hamel a noté l’existence d’instruments juridiques «qui permettent de lutter contre la criminalité», précisant que les pays participants «oeuvrent à renforcer quotidiennement les moyens mis en place dans le cadre de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes». Pour ce qui est de la cybercriminaltié, il a indiqué qu’ «il n’y a pas de recettes» pour la lutte contre cette forme de criminalité, mais il y a une série de mesures à prendre, mentionnant notamment, la formation des personnels, ainsi que l’initiation et la maîtrise des nouvelles technologies. La cybercriminalité est devenue un des «défis» auxquels il faut faire face avec «rigueur». Pour la concrétisation des stratégies de la police, des plans d’exécution, des codes et des lois-types et d’orientation relatifs aux différents aspects de coopération sécuritaire arabe ont été adoptés.