Clôture du 17e salon du Batimatec Les étrangers tiennent à leurs contrats de fourniture

Clôture du 17e salon du Batimatec Les étrangers tiennent à leurs contrats de fourniture

Cette édition s’est caractérisée par une forte participation des entreprises étrangères et la diversité des produits exposés.

Plusieurs entreprises notamment étrangères, ont présenté de nouveaux produits, lors du 17e Batimatec. L’objectif : maintenir et renforcer le contact avec leurs clients, face à la rude concurrence des différents exposants, pour conclure de nouveaux marchés, dans le secteur de la construction. Le 17e Salon du Batimatec s’est clôturé, jeudi. Cette édition s’est caractérisée par une forte participation des entreprises étrangères et la diversité des produits exposés.

Ce qui a marqué également cette édition, c’est la compétition entre les entreprises étrangères. Résultat : de nouveaux matériaux de construction et de nouvelles technologies ont été proposés. Objectif principal pour les entreprises : « maintenir leur part de marché et trouver de nouveaux clients ». C’est le cas de l’entreprise portugaise Metalcertima, spécialisée dans la fabrication des équipements pour l’industrie de la brique, tuile et hourdis. « Le Batimatec est une opportunité pour maintenir renforcer le contact avec nos clients en Algérie », souligne son responsable commercial, Grégory Labareda, signalant que son entreprise est chargée d’équiper plus d’une vingtaine de briqueteries dans plusieurs wilayas. Metalcertima présente en Algérie depuis 10 ans, est représentée par un bureau de vente de pièces détachées.

L’entreprise portugaise compte-t-elle installer des usines en Algérie ? Le responsable commercial élude cette éventualité en expliquant qu’il s’agit d’une industrie technique qui nécessite la supervision et la gestion des machines. A vrai dire, plusieurs filières portugaises ambitionnent de renforcer leurs ventes. C’est le cas de l’entreprise Ilmar, spécialisée dans la conception et la fabrication de machines, pour la production de pavés et bordures, qui a présenté un nouveau produit à l’occasion du Batimatec. « Il s’agit d’un pavé de qualité, fin et moins lourd avec un prix très accessible », indique la responsable commerciale de la société, Dina Zekri. La société tunisienne Soko Béton, qui participe pour la première fois à ce salon, souhaite également écouler ses produits dont le ciment « avec une haute technique de résistance », selon son directeur technique, Mohamed Ali Fennira.

Le Maroc est largement représenté avec 11 entreprises spécialisées dans le système de climatisation, des produits sidérurgiques, la menuiserie industrielle, la fabrication de peinture et d’accessoires pour mécanismes de volets roulants, les produits métallurgiques, ainsi que les profilés et éléments de fer forgé. Les exposants marocains tablent sur le commerce. Et pour cause, « la règle 51/49 n’est pas avantageuse pour les professionnels marocains, il faut des avantages pour encourager ces investissements dont l’objectif reste le transfert de savoir-faire », explique le gérant de Zine-Création, une entreprise marocaine spécialisée dans l’ébénisterie. Mais il n’y a pas que cette raison. Le représentant de la société italienne Sabo, fabricant de machines dans le secteur de l’industrie générale, briques et tuiles, estime que Batimatec est une occasion pour les revendeurs en l’état.

Explication : « les partenariats exigent de longues discussions et des négociations qui peuvent durer des années, en outre le climat des affaires en Algérie est difficile pour un investisseur à cause des lenteurs dans les procédures administratives. Il y a une volonté politique mais l’administration n’est pas à la hauteur », déplore le représentant de Sabo. Le responsable a même plaidé la nécessité pour l’Algérie de réduire ses importations de matériaux de construction et des usines clés en main qui tuent les petits artisans.

Une filiale de MB Italy en Algérie

Dans cette atmosphère commerciale, il y a des exceptions. Ainsi, MB, une entreprise italienne, spécialisée dans la production d’équipements, de machines et d’accessoires pour les secteurs de terrassement, de la démolition et de recyclage, a conclu un accord pour la création d’une filiale en Algérie. « Il s’agit de la première filiale de cette société en Afrique », a fait savoir son directeur général Paolo Badalotti, sans donner de détails sur ce partenariat. Autre partenariat, celui du français Ceric Technologie, spécialisé dans les matériaux de construction en terre cuite.

A l’occasion de ce salon, une filiale algérienne Ceric Technologie El Djazaïr, a été créée. « Avec la création de la filiale algériene, nous assurons à nos clients et nos partenaires la fourniture de nos produits sur place qu’ils payeront en dinars », souligne Raymond Eriam, ingénieur auprès cette société.

Les entreprises nationales innovent

Le groupe algérien Granitex a fêté ce jeudi, ses 45 ans d’existence. « On a présenté de nouveaux produits et des innovations, à savoir des mortiers prêts à l’emploi et colle pour ciment. L’objectif de la participation est de faire connaître nos produits aux clients », a indiqué Mohamed Fouad Saidani , ingénieur vente mortier, auprès du groupe. « Le client algérien est très exigeant . Il cherche la qualité et le prix et s’oriente souvent vers le produit importé. L’attirer, le convaincre, est notre défi majeur », souligne le responsable.

Neïla B.