Les travaux du 23e sommet arabe ont pris fin jeudi dans la capitale irakienne, Baghdad. Ce sommet qui intervient dans une conjoncture particulière a vu la participation des Chefs d’Etat et de délégations de 21 Etats membres de la Ligue arabe.
La Ligue arabe compte 22 membres, mais la Syrie était absente, suspendue en raison de la persistance des violences dans ce pays. La réforme de la Ligue arabe ; le conflit arabo-israélien ; la cause palestinienne et la crise en Syrie ont été les principaux sujets débattus lors de ce sommet. Plusieurs résolutions ont été adoptées par le sommet, notamment celles sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme et la dénucléarisation de la région du Proche-Orient. A noter que la délégation algérienne a été conduite par M Abdelkader Bensalah, qui a représenté le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, au sommet de Baghdad.
M. Medelci relève l’importance du sommet
Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a qualifié jeudi dernier à Baghdad, le sommet arabe qui s’est tenu dans la capitale irakienne d’ »important » puisqu’il est intervenu suite aux changements enregistrés dans plusieurs pays arabes. « Le dernier sommet arabe a été organisé en 2010 à Syrte (Libye) et depuis lors, aucune autre rencontre des Chefs d’Etat et gouvernement arabes n’a été tenue », a fait observer M. Medelci, précisant que durant ces deux dernières années, le monde arabe a connu des « mutations importantes » et certains pays ont carrément changé de système et de régime politiques. Dans une déclaration à la presse, en marge du sommet arabe de Baghdad, le ministre a estimé qu’il était « judicieux » de renouer avec le cycle régulier des sommets de la Ligue arabe, ce qui permettra d’aborder les questions intéressant le monde arabe.
M. Medelci a expliqué, à ce propos, que le sommet de Baghdad a permis aux dirigeants arabes de se retrouver et d’aborder les questions soulevées depuis de nombreuses années, en particulier la question palestinienne ainsi que la situation au Yémen, en Somalie et au Soudan. « L’ensemble de ces questions a permis aux délégations arabes de s’exprimer en termes de solidarité par rapport à la Palestine d’abord et à tous les pays qui, dans le cadre de ce qui est appelé le «printemps arabe», sont en train d’opérer des mutations nécessitant le soutien d’autres pays arabes, comme c’est le cas du Yémen, de la Libye et de la Tunisie », a-t-il dit. Au sujet de la Syrie, sujet phare du sommet, selon le chef de la diplomatie algérienne, le sommet a consacré une part « importante » aux échanges de vues sur les évolutions intervenues en Syrie, soulignant que ces changements sont marqués par un processus qui est en phase de s’intensifier.
La coopération économique demeure le vecteur le « plus puissant »
Il a rappelé que les médiations menées actuellement par Kofi Annan, envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu en Syrie, étaient à l’origine arabes, relevant qu’au cours du sommet de Baghdad, il a été constaté que des avancées ont été enregistrées. Il s’agit notamment de l’accord du gouvernement syrien quant aux six points proposés par Kofi Annan, « inspirés de l’initiative arabe dans son essence ». Ces propositions consistent en l’amorce d’un dialogue politique en Syrie, la fin de la violence, l’aide humanitaire, la fin des détentions arbitraires, la liberté de la presse et la liberté pour les Syriens. « Pour que ces six points soient pris en charge, il faut que le gouvernement syrien respecte ses engagements. Il faut aussi et surtout que toutes les parties participent à la mise en œuvre du plan de médiation, notamment celles qui aujourd’hui — opposition armée ou libre ou tout mouvement armée — interviennent en Syrie », a indiqué le chef de la diplomatie algérienne.
M. Medelci a ainsi estimé que cette démarche ne peut aboutir que si tout mouvement armé s’inscrivait dans la démarche visant à arrêter la violence et se soumettait aux exigences d’un mécanisme de surveillance, prévu dans le cadre des six points. « C’est ainsi qu’il sera également possible de permettre aux couloirs humanitaires de s’organiser de manière consensuelle avec l’accord des autorités syriennes », a-t-il ajouté. « Cette démarche est à même de préparer un dialogue entre le gouvernement syrien et l’ensemble des volets constitutifs de l’opposition syrienne », a ajouté le ministre.
Complémentarité économique arabe, vecteur d’une intégration globale
Pour ce qui est du volet économique, les Chefs d’Etat, de gouvernements et de délégation ayant pris part au sommet de Baghdad ont convenu que la coopération économique demeure le vecteur le « plus puissant » d’une intégration « davantage globale ». Selon M. Medelci, le sommet s’est intéressé de manière particulière à la « complémentarité arabe » dans le domaine économique et social car, a-t-il expliqué, après les sommets de Koweït et Sharm Al Cheikh, les pays arabes ont pris conscience de la nécessité de renforcer leur coopération économique.
De ce point de vue, le sommet de Baghdad a enregistré des avancées remarquables notamment en matière de tourisme, de sécurité en eau et de gestion des catastrophes naturelles », a encore expliqué le ministre. Il a précisé que les pays arabes ont décidé de se doter d’une « stratégie commune » pour atteindre ces trois objectifs, consistant en le développement du tourisme, la gestion des ressources hydriques et l’organisation pour faire face aux catastrophes naturelles. Evoquant à titre d’illustration le tourisme, M. Medelci a indiqué que ce secteur « n’est pas simplement pourvoyeur d’emploi, mais un diffuseur de culture ayant une déclinaison politique et véhiculant l’image des pays arabes ».
La réforme de la Ligue arabe relancée
La réforme de la Ligue arabe, initiée en 2005 lors du sommet d’Alger, a été également abordée à Baghdad, sans qu’une décision ne soit prise, selon le ministre. « C’est un point sur lequel nous n’avons pas pris de décision, mais nous avons enregistré des avancées à ce sujet », a précisé M. Medelci, soulignant que l’équipe d’experts de la Ligue arabe, pilotée par M. Lakhdar Brahimi, a fait des propositions dans ce sens. « Il en ressort qu’il y a des priorités sur lesquelles la Ligue arabe doit travailler, en premier celle de rendre son appareil plus efficient et efficace », a expliqué M. Medelci, ajoutant qu’une série d’autres propositions étaient en cours pour les valider à l’occasion du prochain conseil des ministres prévu en septembre 2012. Pour ce qui est la Charte de la Ligue arabe, le ministre a indiqué que cette question n’a pas fait l’objet d’un débat. Il n’a toutefois pas écarté qu’elle sera abordée à la faveur de la présidence irakienne du sommet arabe. Par ailleurs, la décision de valider le statut du parlement arabe a été prise lors de ce sommet. Désormais, ce parlement ne fonctionne plus en tant qu’intérimaire, mais comme parlement de plein exercice avec un statut validé, a ajouté M. Medelci.
Processus de réforme de la Ligue arabe
Nabil al Arabi appelle à aller de l’avant
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al Arabi, a appelé à dégager une orientation de ce sommet pour aller de l’avant dans le processus de réforme à introduire sur les structures de la Ligue arabe et ses mécanismes de fonctionnement. M. Nabil al Arabi a affirmé dans son rapport présenté devant le sommet de la Ligue arabe, la nécessité de concentrer l’effort autour de la révision de la Charte de l’organisation, de la structure fonctionnelle du secrétariat général, des missions des départements afin de leur permettre d’accomplir pleinement leur mission, outre la révision des statuts du Conseil arabe pour la paix et la sécurité. Il a précisé à ce propos, que le travail se poursuivait pour la finalisation des départements techniques et humains indispensables au fonctionnement de la chambre des crises qui formulera des propositions au Conseil, aux différents départements du secrétariat général et même aux pays membres, estimant important la révision de tous les accords conclus dans le cadre de la Ligue arabe et de ses structures. Le secrétaire général de l’organisation panarabe compte soumettre au prochain Conseil ministériel les résultats et recommandations auxquelles aboutira la commission indépendante présidée par M. Lakhdar Ibrahimi, ancien ministre algérien des Affaires étrangères pour en arrêter les décisions qui s’imposent. Par ailleurs, il a appelé les pays qui n’ont pas encore ratifié l’accord arabe de lutte contre le terrorisme à le faire, rappelant que 18 pays l’ont ratifié à ce jour.
L’Algérie rend hommage à la Libye et félicite l’Irak
L’Algérie a rendu hommage, jeudi dernier à Baghdad, à la Libye qui a assuré la présidence de la Ligue arabe depuis 2010 et félicité l’Irak qui vient de prendre la présidence de cette instance. « Je rends hommage au président du Conseil national de transition (CNT) en Libye, M. Mustapha Abdeljalil, pour ses efforts lors de la présidence par son pays de la Ligue arabe, comme je félicite le Premier ministre, M. Nouri Al Maliki, dont le pays vient de prendre la présidence de cette instance », a indiqué M. Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation et représentant du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. M. Bensalah s’exprimait dans son intervention, lors de la séance d’ouverture du 23e sommet arabe de Baghdad. Le président du Conseil de la nation a également transmis aux participants au sommet, Chefs d’Etat, de gouvernement et de délégation, les salutations du Président Bouteflika et ses vœux de réussite du sommet pour la concrétisation des aspirations des peuples arabes en cette conjoncture sensible, a-t-il dit.
Le président irakien affirme la nécessité d’un règlement des différends arabes
par le dialogue
Le président irakien Jalal Talabani a souligné jeudi, la nécessité d’un règlement des différends arabes par le dialogue et la voie pacifique, appelant à œuvrer au renforcement des relations interarabes. Le président irakien a affirmé dans son allocution prononcée lors de la séance d’ouverture du Sommet arabe, la nécessité de la poursuite des efforts visant le développement et la réforme du système de l’action arabe commune pour faire face aux défis de l’heure et être au diapason de l’évolution politique que la région arabe. M. Jalal Talabani a indiqué que l’absence de la Syrie du Sommet ne réduisait nullement l’intérêt accordé à ce qui se passe dans ce pays frère, insistant sur le rejet par l’Irak de toute forme de violence et d’effusion de sang. Il a rappelé à ce propos, le soutien de l’Irak au peuple syrien dans son choix du régime de gouvernance par les moyens démocratiques de manière à garantir la réalisation de ses aspirations sans ingérence étrangère aucune et tout en bénéficiant des efforts de médiateurs internationaux notamment ceux de l’envoyé de la Ligue arabe et de l’ONU pour la Syrie Kofi Annan. Il a d’autre part, condamné le terrorisme sous toutes ses formes et quelqu’en soient ses motifs et motivations, estimant impératif d’œuvrer à son éradication et au rejet de l’extrémisme. Par ailleurs, le président Talabani a rendu hommage au combat du peuple palestinien face à l’agression israélienne, appelant à appuyer sa résistance pour l’établissement d’un Etat Palestinien indépendant et condamnant avec fermeté les violations israéliennes continues à l’encontre du peuple palestinien et d’Al Qods. Il a fait part également du soutien de son pays à la mise en exécution de l’accord de réconciliation nationale palestinienne et à l’unification des efforts pour la tenue de nouvelles élections et la formation d’un gouvernement d’union nationale, mettant en exergue le soutien total de Baghdad à la ville d’Al Qods et à sa population. Al Qods- Est, est partie intégrante des territoires palestiniens occupés depuis 1967 et toutes les entreprises menées par les autorités israéliennes étaient infructueuses, a-t-il encore dit. Il a ajouté enfin qu’une paix juste et globale ne saurait intervenir dans la région sans la fin de l’occupation israélienne et son retrait de l’ensemble des terres palestiniennes et arabes occupées dont le Golan syrien, rappelant la nécessité de l’établissement de l’Etat palestinien indépendant avec Al Qods est pour capitale.
Algérie-Tunisie
M. Bensalah s’entretient avec le Président tunisien
Le président du Conseil de la nation, M. Abdelkader Bensalah, s’est entretenu jeudi à Baghdad avec le président tunisien, M. Moncef El Marzouki, en marge du sommet arabe. M. Bensalah représente le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, au Sommet arabe qui se déroule dans la capitale irakienne. Les entretiens ont porté sur les relations bilatérales et l’Union du Maghreb arabe (UMA). Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a assisté à l’entretien.
M. Mourad Medelci reçu à Baghdad par le Premier ministre irakien
Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a été reçu en audience, hier à Baghdad, par le Premier ministre irakien, M. Nouri Al Maliki, en marge des travaux du 23e Sommet de la Ligue arabe. Au cours de cette audience, MM. Medelci et Al Maliki ont examiné l’état des relations bilatérales ainsi que les voies et moyens de les développer davantage. L’entretien a porté également sur les différents points inscrits à l’ordre du jour du 23e Sommet de la Ligue arabe, dont les travaux viennent de s’achever dans la capitale irakienne Baghdad.
M, Ban Ki-Moon :
« Le Sommet est une opportunité pour l’Irak de revenir sur la scène internationale »
Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, M. Ban Ki-moon, a indiqué jeudi à Baghdad que la tenue du sommet arabe à Baghdad est une « opportunité » pour l’Irak de revenir sur la scène internationale. Intervenant à l’ouverture du 23e Sommet arabe dans la capitale irakienne, M. Ban Ki-moon, a estimé que ce sommet marque le retour de l’Irak sur la scène arabe, ajoutant que ce pays doit poursuivre ses efforts afin de reprendre la place qui lui sied dans le monde. Le secrétaire général de l’ONU, qui assiste pour la quatrième fois à un sommet arabe, a relevé les changements intervenus dans la région, appelant à cet effet les dirigeants arabes à se mettre « au diapason des préoccupations » et des « aspirations » de leurs peuples. M. Ban Ki-moon a exhorté les dirigeants arabes à se montrer à la hauteur de leurs peuples, estimant que « les vents du changement continueront encore de souffler et seront davantage difficiles si les défis ne sont pas relevés en matière de bonne gouvernance, de liberté et de création d’opportunités d’emploi pour les jeunes ». Il a qualifié ces changements de « renaissance » du monde arabe dont les dirigeants sont appelés, a-t-il dit, à « écouter leurs peuples ».
A propos de la crise syrienne
Les dirigeants arabes appellent à mettre un terme à l’effusion de sang et favoriser la solution politique
Les dirigeants arabes ont exprimé leur soutien aux aspirations du peuple syrien en termes de liberté et de démocratie et à son droit de décider de son avenir à travers l’alternance pacifique au pouvoir appelant à mettre un terme à l’effusion de sang tout en favorisant la solution politique et le dialogue national. Dans la « déclaration de Baghdad », les dirigeants arabes ont rejeté l’intervention étrangère en Syrie afin de préserver l’intégrité territoriale de la Syrie et l’unité de son peuple, soulignant leur soutien aux décisions de la ligue arabe et à la mission de M. Kofi Annan. Par ailleurs, selon des experts de l’ONU et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) qui se sont rendus en Syrie dans le cadre d’une mission d’observation, plus d’un million de Syriens ont besoin d’aide humanitaire « L’analyse conjointe de l’ONU et de l’OCI indique qu’au moins un million de Syriens ont besoin d’aide humanitaire dans les gouvernorats visités par la mission ». Parmi la population à secourir figurent des personnes blessées ou déplacées par les violences ainsi que les familles qui les ont accueillies et des Syriens pauvres rendus plus vulnérables depuis un an par la crise ou par les sanctions économiques imposées à la Syrie, selon le porte-parole.
Annan demande à Al Assad d’appliquer son plan « maintenant »
Le président syrien Bachar al-Assad doit appliquer le plan Annan « maintenant », a indiqué hier le porte-parole de l’émissaire conjoint de l’Onu et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan. « Nous attendons de lui que le plan soit exécuté immédiatement. A l’évidence, nous n’avons pas constaté de cessation des hostilités sur le terrain. C’est notre grande préoccupation», a déclaré M. Ahmad Fawzi, faisant valoir que les « violations » et les « tueries » devaient cesser « maintenant ». Dans le même sillage et soulignant qu’il partageait le point de vue de son émissaire, Ban Ki-moon avait appelé jeudi depuis Baghdad al-Assad à appliquer rapidement le plan de sortie de crise. « Il est essentiel que le président Al-Assad concrétise ses engagements. Le monde attend que ses engagements se traduisent en actions. Il n’y a pas de temps à perdre », a-t-il ajouté. Ban Ki-moon a également exhorté l’opposition syrienne à « coopérer pleinement avec les propositions de Kofi Annan. En réponse aux pressions internationales, dans un message adressé aux participants au sommet des pays émergents des Brics tenu à New Delhi, le président syrien a appelé M. Annan à « traiter l’ensemble des éléments de la crise, notamment internationaux et régionaux », assurant que son pays « n’épargnera aucun effort pour faire réussir la mission de Kofi Annan », a rapporté l’agence de presse syrienne (Sana). Dans ce contexte, M. al-Assad a indiqué qu’ « il faut faire tarir les sources du terrorisme dirigé contre la Syrie par les pays qui ont annoncé avoir financé et armé les groupes terroristes pour faire réussir la mission d’Annan ». « En contrepartie de l’engagement officiel à faire réussir la mission d’Annan, il est nécessaire d’obtenir des engagements de la part des autres parties, afin d’arrêter les actes terroristes commis par les groupes armés, leur retirer les armes, les inviter à cesser de kidnapper les innocents, de les tuer et de détruire les infrastructures des secteurs public et privé », a-t-il ajouté. Parallèlement, le président al-Assad demande de « convaincre les Etats qui appuient les groupes armés en leur offrant l’argent et les armes, d’arrêter cela immédiatement », évoquant notamment « des pays voisins qui abritent ces groupes et facilitent les opérations terroristes en Syrie ».
Pour rappel, le plan proposé par M. Annan préconise notamment la cessation de toute forme de violence armée par toutes les parties sous supervision de l’ONU, la fourniture d’aide humanitaire à l’ensemble des zones affectées par les combats et la libération des personnes détenues arbitrairement. Sur le terrain, l’armée syrienne bombardait vendredi, plusieurs quartiers de la ville de Homs où sont encore retranchés des insurgés, et intensifiait ses assauts dans la province d’Idleb en incendiant des maisons, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Nabil al Arabi : “L’avenir de la Syrie
doit être décidé par son peuple”
Pour sa part, le nouveau SG de la ligue arabe, M. Nabil al Arabi a souligné lors d’une conférence de presse à Baghdad que, l’avenir politique de la Syrie ne peut être déterminé que par son peuple. « Le peuple syrien doit définir par lui-même l’avenir politique de son pays, comme cela est affirmé dans toutes les initiatives internationales ». Selon le premier responsable de la Ligue, le processus politique peut prendre du temps, mais « l’effusion du sang doit immédiatement s’arrêter ».
Les grands choix
démocratiques dans la région arabe salués
Les dirigeants arabes ont salué dans la déclaration finale ayant sanctionné le Sommet de Baghdad, les changements politiques engagés par les pays arabes et les grands choix démocratiques à même de hisser la place des peuples arabes et renforcer l’Etat sur les bases du respect de la loi, de l’entraide et de la justice sociale. Dans la « Déclaration de Baghdad », les chefs d’Etat et de gouvernements arabes se sont félicités des efforts déployés en faveur de la relance du l’Union du Maghreb arabe (UMA) dans la perspective d’un sommet maghrébin à Tunis avant la fin de l’année. Une telle initiative est de nature à constituer un jalon pour le soutien de l’action arabe commune, ont ils estimé. Les dirigeants arabes ont, en outre, approuvé les statuts du Parlement arabe, créé lors du sommet d’Alger en 2005 pour répondre aux aspirations des peuples arabes à la mise en place d’un espace où s’exercent les principes de consultation démocratique, de liberté, de droits de l’Homme et de développement global et durable.
Alors qu’Israël tend à judaïser la ville sainte
Mahmoud Abbas : “Replacer El-Qods en tête des priorités de l’action arabe”
Le président palestinien, Mahmoud Abbas a appelé jeudi les participants au Sommet arabe à Baghdad de replacer El-Qods en tête des priorités de l’action arabe dans tous les domaines et d’en faire une clause centrale dans les relations arabes avec tous les pays du monde. Le président Abbas a préconisé le renforcement de l’infrastructure de la société d’El-Qods rappelant l’engagement des dirigeants arabes à consacrer 500 millions de dollars en faveur de la capitale palestinienne. Les autorités d’occupation s’adonnent à des pratiques barbares pour mettre en œuvre ce qu’elles considèrent comme le dernier chapitre de leur agression contre les symboles arabo-musulmans et chrétiens de la ville d’El-Qods pour la judaïser. M. Mahmoud Abbas a appelé les Arabes à dynamiser les décisions des précédents sommets concernant l’appui du peuple palestinien et la ville d’El-Qods. La partie palestinienne ne reprendra pas les négociations tant que la colonisation israélienne n’a pas cessé notamment à El-Qods, a souligné M. Abbas qui a insisté sur la poursuite des efforts pour mettre fin à la division. Pour sa part, le SG de l’Organisation de coopération islamique (OCI) a appelé les Etats arabes ainsi que les organisations caritatives et humanitaires dans le monde arabo-musulman à apporter l’aide à la population de Ghaza qui traverse des moments difficiles. L’OCI, a-t-il dit, condamne la politique de colonisation et de judaïsation menée par les autorités d’occupation israéliennes à El-Qods et dans tous les territoires palestiniens occupés. Le SG de l’OCI est également revenu sur les situations critiques en Somalie et au Soudan.