Clôture demain du délai de dépôt des dossiers de candidatures : Les partis ont joué la carte de la sécurité

Clôture demain du délai de dépôt des dossiers de candidatures : Les partis ont joué la carte de la sécurité

C’est demain à minuit que le délai de dépôt des dossiers de candidatures aux prochaines élections législatives expire et ce, conformément à l‘article 93 de la loi organique n°12-01 du 12 janvier 1212 relative au régime électoral.

Mais les partis en lice n’ont pas attendu, du moins pour la majorité d’entre eux, cette date butoir pour finaliser leurs listes. Des « fuites » organisées ont d’ores et déjà révélé la composante des listes de quelques formations dont celles considérées comme les poids lourds de la scène politique nationale. C’est ainsi que les têtes de listes du FLN, du RND, du PT, du FFS, de l’Alliance Verte, qui regroupe trois partis islamiques, du FNA sont connues. Dans certains cas, la confection des listes et surtout le classement des candidats ne s’est pas fait sans contestation interne.

Des remous ont été enregistrés et des recours ont été déposés en guise de contestation du choix final opéré par les directions nationales. Mais force est de souligner que les partis ont tenté de minimiser cette levée de boucliers qui pourtant au sein de certaines formations ont été la cause de démission collective de militants se sentant floués. Sur un autre registre et sur la base de ce qui est rapporté, il semble que les partis, et cette remarque vaut notamment pour les partis déjà présents dans la dernière législature, ont privilégié la sécurité en recourant à la reconduction de leurs députés sortants. On peut comprendre ce choix par le souci des directions nationales de ces formations d’assurer au sein de la nouvelle assemblée une présence qualitative en proposant des candidats qui sont loin d’être des novices dans la politique. Mieux, faut-il rappeler que la prochaine assemblée qui sortira des urnes le 10 mai prochain aura aussi à amender la loi fondamentale du pays. « Le prochain scrutin connaîtra une large participation des partis, y compris ceux nouvellement agréés, pour donner naissance à un Parlement démocratique et pluraliste. Un Parlement que nous souhaitons plus représentatif, plus diversifié, plus qualifié et surtout plus à même de poursuivre sa mission législative d’adaptation et de développement du dispositif législatif du pays, notamment l’amendement de la Constitution, en adéquation avec les mutations que connaît la société, la progression des réformes politiques et les exigences du développement accéléré », a affirmé le Président de la République dans son discours prononcé à l’occasion de la double célébration de la création de l’UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures.

Mais, avait-il aussi déclaré « les partis doivent être à la hauteur de cette échéance nationale, en proposant des programmes utiles et des candidates et candidats compétents et crédibles, capables d’attirer et de convaincre les électeurs et de contribuer au développement de la société et au renforcement des institutions de l’Etat ». C’est dire surtout que si le Chef de l’Etat ne peut ignorer le souci qui a animé les partis de présenter des listes de candidatures à même d’être à la hauteur de la mission de législateur qui est confiée à l’APN, il ne pouvait également qu’exhorter les chef de partis à faire en sorte que la nouvelle assemblée élue soit représentative de la société algérienne.

Et pour cause a souligné à juste titre le Président Bouteflika « la réussite des prochaines élections, en ce qu’elles constituent une mise à l’épreuve de la citoyenneté et de la démocratie, permettra, d’une part, de raffermir la relation entre le citoyen et les institutions constitutionnelles, de renforcer la confiance des électeurs en les élus et de conforter la crédibilité des assemblées élues, contribuant ainsi davantage à la construction et au renouveau national », ajoutant que « ces élections imprimeront, d’autre part, une dynamique au processus de réformes politiques en cours pour donner la preuve d’une prise de conscience nationale et d’une avancée démocratique incontestable ».

Nadia K.