Spectacle féerique au final
C’est dans une ambiance festive qui a suscité l’admiration des hôtes, et du public tlemcenien, que le Festival international des danses populaires a pris fin lundi soir, au Théâtre de verdure de Tlemcen. La soirée a débuté par la prestation de la troupe palestinienne «El Achikine», invitée d’honneur de cette édition, qui a présenté des chants et des danses traditionnel dédié a la cause palestinienne.
Le spectacle auquel a adhéré le public a été longuement ovationné. D’autres troupes algériennes et étrangères ont aussi charmé l’assistance au cours de cette soirée de clôture particulièrement animée. Tour à tour, le ballet de Sidi Bel Abbès, celui d’Alger ainsi que les ensembles de la Turquie, de l’Irak, du Sénégal et du Maroc qui se sont succédé sur scène pour des spectacles hauts en couleurs et des plus variés. La soirée s’est poursuivie avec la remise des prix symboliques aux troupes qui ont participé à cette manifestation avant que la commissaire du festival Mme Halima Hankour présente ses remerciements à tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette édition. « Ce festival est une occasion d’échange culturelle et amicale entre tout les pays participants qui non pas manqué de donner le meilleur d’eux pour satisfaire ce grand public qui était fidèle à ce rendez vous» a-elle en outre affirmé, tout en donnant rendez-vous pour la prochaine édition.
Satisfaction des participants

Omar Dayaaedine est à la fois chanteur, musicien, danseur et comédien de la troupe irakienne « El Rachid» qui est un ensemble très connu en Irak et ce depuis la fin des années 80. « El Rachid» a donné plusieurs représentations dans nombre de pays arabes. Omar Dayaadine, présent avec la troupe irakienne à Tlemcen, nous parle de la participation de la troupe irakienne à cette manifestation.
D’emblée, il a tenu à exprimer sa satisfaction quant à l’accueil qui a été réservé à la formation irakienne avant de nous informer qu’El Rachid a, d’abord participé durant un mois à un atelier en Tunisie avec un groupe constitué de 20 personnes venus de six pays arabes. Il a aussi abordé la possibilité qu’offre le secteur de la culture pour le renforcement des liens entre les pays arabes et rappelle justement que des manifestations telles que «Tlemcen, capitale de la culture islamique» sont des initiatives à encourager parce qu’elles permettent aux artistes arabes de se rencontrer et de bénéficier mutuellement des expériences communes. De son côté, Asim Shboul, le président de la troupe jordanienne «El Yarmouk» parle d’une expérience enrichissante qui sera gravée dans la mémoire des artistes participants. La troupe El Yarmouk est une création de jeunes épris du patrimoine et de l’histoire de leur pays. Ils ont pour but de valoriser et de promouvoir cet héritage et de le représenter au mieux qu’ils peuvent lors des spectacles qu’ils donnent hors de la Jordanie. Le spectacle présenté à Tlemcen est effectivement basé sur des chants et des danses qui évoquent les traditions du mariage ainsi que celles d’autres activités de la vie quotidienne.
«D’habitude les danses pratiquées dans les mariages sont un moyen de concordance entre les deux générations et qui insinue la préservation du patrimoine folklorique. Les vieux entament la danse puis les jeunes prennent le relais» tient à nous préciser Asim Shboul avant d’ajouter que l’utilisation des armes dans les danses folkloriques se veut un symbole de «l’héroïsme» de l’homme à travers l’histoire de la Jordanie. Pour la première fois en Algérie, Shboul est séduit par ce qu’il a vu durant son séjour à Tlemcen et il tenait à remercier les organisateurs pour l’accueil réservé à la délégation jordanienne. Rappelons que durant sept jours le public tlemcenien a vécu au rythme soirées animées et sous le charme des spectacles présentés.
De notre envoyée spéciale Kafia Ait Allouache