Les travaux de la 10e session de la commission algéro-nigérienne ont été clôturés dimanche en fin de journée à Djenane El Mithak.
La réunion présidée par MM. Abdelkader Messahel et Mohamed Bazoum respectivement ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines et ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères de l’Intégration maghrébine et des Nigériens à l’étranger, a vu la signature de trois accords concernant les domaines de la recherche et sauvetage d’aéronefs, la culture, le tourisme, ainsi que deux mémorandums d’entente concernant l’artisanat et la poste et les technologies de l’information et de la communication.
Sur la question sécuritaire dans la région, abordée lors des discussions, les deux parties ont exprimé leur convergence de vues à la lumière des travaux des pays du Champ. Lors de brèves interventions, MM. Messahel et Bazoum se sont félicités des résultats auxquels est parvenue cette 10e session “qui a été un moment fort de définition des perspectives de coopération dans le sillage des engagements pris lors de la 9e session tenue en 2008”, selon les termes de M. Bazoum.
Tout en notant que le spectre de la coopération est large et concret, le chef de la diplomatie nigérienne soulignera l’importance des dossiers abordés avec les différents ministres rencontrés lors de son séjour, mais également des projets d’un grand impact au plan de l’intégration notamment la route transsaharienne, le gazoduc et la fibre optique. La question de la circulation des biens et des personnes a été abordée sur la base de situations concrètes, dira-t-il. Il a été convenu de réunir très bientôt le comité frontalier, et les deux ministres de l’Intérieur auront à prendre les décisions appropriées. La vocation de nos deux pays est de faciliter la vie des populations transfrontalières, soulignera M. Bazoum. S’agissant de la transsaharienne et du projet de fibre optique “deux projets d’intégration majeurs” comme le notera le ministre nigérien, ce sont des projets qui vont aller de pair. Le tronçon de la transsaharienne qui reste se situe dans le Niger. Les études pour le tronçon In Guezzam-Arlit sont faites. Pour la transsaharienne on en est à la phase de préqualification des entreprises de réalisation, la question du financement ne se posant plus. Pour la fibre optique on va trouver le financement de ce qui reste à réaliser sur le territoire du Niger. Lors des précédentes réunions les banques auxquelles nous appartenons (Banque africaine de développement, Banque islamique…) ont montré leur disponibilité à accorder les financements nécessaires, a précisé M. Messahel. S’agissant de la coopération dans le domaine de l’énergie, M. Bazoum en réponse à une question lors du point de presse précisera que Sonatrach a un permis de recherche dans l’extrême Nord du Niger. Les travaux effectués sont très avancés dans la prospection, le forage va intervenir pour voir les indices d’huile.
Il n’est pas exclu que Sonatrach fasse une demande pour l’acquisition de nouveaux périmètres de recherche, dira M. Bazoum. Le 28 de ce mois va être inaugurée une raffinerie de pétrole réalisée dans le cadre de la coopération avec des Chinois et le Niger souhaite bénéficier de l’expérience acquise par l’Algérie pour former les cadres dont il a besoin dans le domaine de l’énergie, y compris le volet management. La société SIFAX, mise en place, s’occupera en plus de la recherche de pétrole de la commercialisation des produits énergétiques, a indiqué M. Messahel. La coopération dans le domaine de la formation touche également le secteur des ressources en eau et la formation professionnelle. A propos de la coopération en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, M. Messahel répondant à un journaliste soulignera que les menaces du terrorisme, du crime organisé, les défis de la pauvreté, des réfugiés de la Libye dans notre région sont des défis qui nous interpellent. Il y a eu les rencontres politiques des pays du Champ à Alger et Washington, et prochainement à Bruxelles (le 8 décembre 2011) sur invitation de l’Union européenne. Il y a des avancées extrêmement importantes. A Bruxelles on va continuer le travail sur le lien entre sécurité et développement. On va soumettre à nos partenaires des projets de développement de notre sous-région, dira M. Messahel. `
M. BRAHIM