Saisissant l’occasion de la commémoration du 1er Novembre 1954, la secrétaire d’État américain, Hillary Clinton, estime que l’Algérie, qui est devenue “un catalyseur dynamique pour promouvoir la stabilité et la sécurité régionales” après des années de turbulences, constitue un partenaire de choix pour les États-Unis.
Annoncée pour bientôt à Alger et dans les autres pays du Maghreb, la secrétaire d’État américain aux affaires étrangères, Hillary Clinton, a mis à profit la célébration du 56e anniversaire de la Révolution algérienne du 1er Novembre 1954 pour présenter ses vœux “au nom du président Obama et du peuple des États-Unis” et préparer, du coup, cette visite qui s’annonce importante.
Mettant l’accent sur le rôle du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans le rétablissement de la paix en Algérie après plusieurs années de terrorisme, le chef de la diplomatie US affirmera, dans un communiqué publié par le département d’État, que “sous la direction du président Bouteflika, l’Algérie a émergé après des années de turbulences afin de devenir un catalyseur dynamique pour promouvoir la stabilité et la sécurité régionales”. Quant aux relations entre les deux pays, Hillary Clinton a souligné que “les États-Unis se sont engagés à travailler avec l’Algérie pour atteindre leur aspiration commune pour un monde plus sûr et un avenir meilleur pour nos enfants”.
Tout en souhaitant “au peuple algérien une joyeuse fête et une année prospère et pacifique”, elle a affirmé que “notre histoire de coopération et de respect facilite la croissance des investissements économiques et des échanges culturels entre l’Algérie et les États-Unis, et nous sommes impatients de continuer à développer notre partenariat”. Sur ce plan, les Américains sont très intéressés par le marché algérien comme cela a été affirmé par les hommes d’affaires US lors de leur récent séjour dans notre pays, où ils ont découvert des opportunités alléchantes.
Il ne fait aucun doute que lors du séjour algérois de la secrétaire d’État US, il sera question de la situation prévalant dans la région du Sahel, car nul n’ignore la détermination des États-Unis à y mettre un pied par le biais d’Africom, malgré le refus des pays concernés. Ce refus a été renouvelé récemment après les derniers évènements liés aux rapts de Français par al-Qaïda au Maghreb islamique, lors des réunions des chefs d’état-major des armées des pays du Sahel à Alger.
Il faut s’attendre donc à voir Hillary Clinton revenir à la charge auprès des autorités algériennes. L’autre question, qui fait l’actualité, en l’occurrence le Sahara occidental, sera également au centre de ses entretiens en Algérie. Il semblerait que Washington, qui estime qu’une amélioration de la situation au Maghreb passe par un rapprochement entre Alger et Rabat, tentera à cette occasion de réussir ce pari afin de faciliter l’aboutissement à un accord entre Marocains et Sahraouis. Cet objectif s’explique par l’importance qu’accordent les Américains sur le plan économique au Maghreb, qui représenterait un marché loin d’être négligeable pour les opérateurs américains si l’Union du Maghreb arabe devenait une réalité palpable. Ainsi, Hillary Clinton pèsera de tout son poids pour faire avancer les choses, d’autant plus qu’il est question d’une reconduction des initiatives de Stuart Eisenstat pour le Maghreb lancées en 1995, durant les deux mandats du président Bill Clinton (1993 à 2001). C’est dire que la visite de la secrétaire d’État aux affaires étrangères US, revêt un cachet particulier pour l’administration de Barack Obama, qui entend bien se replacer de la meilleure façon qui soit dans la région, surtout que la concurrence de la part des autres puissances se fait de plus en plus sentir, notamment celles de la Chine et de la Russie, outre l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France.