«Cet établissement hospitalier est doté des dernières innovations technologiques, tant en matière de calcul que de délivrance des traitements, en radiothérapie, en médecine nucléaire et en chimiothérapie», ont expliqué les responsables.
«Je suis fière d’inaugurer un chef-d’oeuvre pareil qui vient à point pour consolider le Parc national de lutte anticancer». C’est avec cette phrase lourde de sens que le ministre de la Santé, Abdelmalek-Boudiaf, a tenu à inaugurer, hier à Dély Ibrahim (Alger), la clinique privée d’oncologie et de radiothérapie «Fatema Al Azhar».
Effectivement, cet établissement hospitalier est un véritable bijou doté des dernières innovations en matière de traitement contre le cancer. «Jumelée avec le Groupe européen d’oncologie Orlam Lyon – Macon, notre clinique est dotée des dernières innovations technologiques, tant en matière de calcul que de délivrance des traitements, en radiothérapie, en médecine nucléaire et en chimiothérapie.
Elle permet ainsi une qualité et une sécurité optimales pour la conduite des traitements», ont expliqué les responsables de cette clinique qui fait partie du groupe Al Azhar Santé, et dont l’expérience n’est plus à démontrer.Fatema Al Azhar prend en charge les pathologies cancéreuses de l’adulte et de l’enfant telles que le cancer du sein, les cancers généalogiques et urologiques, les tumeurs cérébrales, les cancers ORL, les cancers digestifs, les cancers du poumon…
Pour cela, elle dispose d’un service de radiothérapie équipé de deux accélérateurs Versa Hd de marque Elekta, un scanner de simulation virtuelle et une unité de curiethérapie. «C’est ce qui se fait de mieux au monde», a -t-on souligné.
Il y a également un service de médecine nucléaire, un autre d’oncologie médicale pour la chimiothérapie, la thérapie colée et l’hormonothérapie.
Des compétences nationales et internationales
La chirurgie oncologique a elle aussi son propre service comprenant un bloc opératoire constitué de deux salles opératoires qui font face aux service d’ anesthésie – réanimation. Pour faire tourner tous ces services des plus sensibles, les initiateurs du projet ont fait appel à des compétences nationales et internationales qui ont déjà fait leurs preuves, à l’instar du Pr Michel Resbeut, cancérologue radiothérapeute qui a quitté son poste dans un hôpital marseillais pour rejoindre l’ambitieux projet Fatema Al Azhar.
«Le professeur Michel Resbeut, est une compétence médicale avérée en radiothérapie, qui a donné une partie de sa carrière à l’IPC de Marseille, en tant que chef de service, il a rejoint notre équipe au sein de la clinique, avec promptitude et enthousiasme», a indiqué avec fierté le directeur général du groupe Al Azhar, Jamal Eddine Khodja Bach.
En plus de son innovation technologique et de son personnel qualifié, Fatema Al Azhar se distingue par un environnement de soin des plus agréables. Les espaces de cette clinique permettent d’offrir un milieu de soins qui favorise le bien-être, la quiétude, la confidentialité et l’intimité des malades.
Un véritable acquis donc pour le système de santé du pays qui toutefois ne profitera pas à tous les malades…Car, seuls les riches pourront profiter de ces traitements innovants, vu qu’ils ne sont pas remboursés par la sécurité sociale. Ce qu’a tenu à rappeler Jamal Eddine Khodja Bach, profitant de la présence du premier responsable de la santé du pays, Abdelmalek Boudiaf.
Boudiaf rassure sur la prise en charge…
«J’ai un sentiment de profonde inquiétude et aussi de frustration, il nous importe d’attirer l’attention des présents sur cette situation qui nous taraude l’esprit, avec d’un côté, des cliniques ultramodernes, aux capacités indéniables, et de l’autre, en face, une partie des malades, souffrant de cette pathologie nommée cancer, laissée en marge, et qui faute de possibilités financières propres, ne pourra hélas, jamais pouvoir venir se soigner au sein de nos cliniques», a t-il amèrement constaté. «Cela pose inévitablement le problème de la prise en charge, et notamment du conventionnement avec les caisses sociales nationales qui fonctionnent pourtant si bien avec d’autres pathologies», a-t-il poursuivi, appelant les pouvoirs publics à engager une réflexion profonde sur cette épineuse question.
Chose que le professeur Messaoud Zitouni, concepteur et coordinateur du Plan national de lutte contre le cancer, a tenu à soutenir car il «craint de voir dans les prochaines années émerger une santé à deux vitesses». «Une réflexion très importante doit être engagé au niveau du gouvernement. Tous les Algériens ont le droit de bénéficier des mêmes traitements. On nous a fait le coup pendant 130 ans, il ne faut pas que cela recommence aujourd’hui», a insisté cet éminent spécialiste qui se dit fier de cette réalisation qui vient consolider son Plan national anticancer.
Le ministre de la Santé a de suite pris la parole pour rassurer tout le monde sur le fait que le gouvernement était en train d’étudier la question. «Après l’adoption de la nouvelle loi sur la santé, nous allons mettre en place des mécanismes pour la prise en charge de tous les Algériens sans exception», a-t-il attesté. «Le Premier ministre nous a instruit pour trouver une solution à cet épineux problème. Les mécanismes ne se mettront pas en place avec un coup de baguette magique, mais après mûre réflexion afin d’assurer à tous les citoyens les mêmes droits en matière de santé», a-t-il conclu avec beaucoup d’espoir…