Climat: « Plus personne aujourd’hui ne conteste l’urgence à agir » Gilles Luneau sur radio M (VIDÉO)

Climat: « Plus personne aujourd’hui ne conteste l’urgence à agir » Gilles Luneau sur radio M (VIDÉO)

A l’occasion d’un passage à Alger, l’emblématique journaliste, écrivain et réalisateur, Gilles Luneau est passé à Radio M, la webradio de Maghreb Emergent. Par son expertise en matière de réchauffement climatique, Gilles Luneau nous affirme que celui-ci est d’ordre global.

Ce réchauffement a toutefois des conséquences directes, et déjà palpables, sur notre région le Maghreb. En cause la montée des eaux de la méditerranée. En outre, une nappe phréatique située entre la Tunisie et l’Algérie subit une remontée anormale.

L’engagement des pays du Sud à la Cop21

Le vrai progrès à l’issue de la Cop21 est le changement d’allure de la part de toutes les parties. « Aucuns pays ne conteste le réchauffement climatique, son ampleur et l’urgence à agir.‘’ Après une année de préparation » tous les pays sont venus avec leurs engagements » pour que chacun contribue à diminuer l’émission de dioxyde de carbone, dans l’objectif de « quitter l’énergie fossile avant 2050. »

Gilles Luneau observe que la grande différence avec les Cop’s précédentes est « le changement d’état d’esprit de tous les camps (Etats riches, Etats en développement, les ONG, et les lobbys pétrolier) ». Mis à part les quelques mauvais élèves à l’image du Venezuela et l’Arabie Saoudite, Gilles Luneau estime qu’il y a eu l’émergence d’une bonne volonté commune de la part de tous le monde.

Pour les pays du Sud cette prise de conscience s’est traduite par la volonté de surpasser « la case industrielle pétrolée-charbonnée pour aller directement vers l’énergie renouvelable » Toutefois, cette étape se fera à l’aide d’un transfert de technologie et d’assistance de la part des pays développés. C’est dans ce sens que le fond vert, de 1 milliards de dollars a été créé. Ce fond est destiné à soutenir les efforts des pays qui n’ont pas les moyens pour s’adapter au changement climatique », nous explique Gilles Luneau.

Il est composé de deux volet ‘’un volet d’atténuation et un volet d’adaptation ». M. Luneau ajoute que « le premier volet (atténuation) concerne tous ce qui est transition énergétique ». « Le volet adaptation relève des politiques publiques » car il y aura des immeubles à reconstruire des routes et des ponts à cause des remontées des eaux.

Des conséquences climatiques déjà observables sur la région du Maghreb.

Selon Gilles Luneau, la remontée des eaux de la mer concerne actuellement la ville d’Alger. Elle ne concerne pas uniquement les iles menacées. « J’ai appris qu’un petit bout d’un quartier d’Alger avait déjà les pieds dans l’eau et que très discrètement on a commencé à reconstruire ailleurs. »

La remontée des eaux touche en outre, une nappes phréatique du Sahara, qui se situe entre la Tunisie et l’Algérie. « J’ai découvert ça (la remonté du niveau de la nappe phréatique) en préparant la formation pour les confrères journalistes Algériens… Il faut retourner vers les scientifique du GIEC » pour avoirs des donnée précis sur la question.ù