Climat des affaires en Algérie: la situation sécuritaire n’est plus un prétexte

Climat des affaires en Algérie: la situation sécuritaire n’est plus un prétexte

 La situation sécuritaire invoquée par des investisseurs et chefs d’entreprises français n’est plus un prétexte en matière de climat d’affaires en Algérie, ont affirmé jeudi plusieurs intervenants aux travaux de la 11e édition des « Rencontres Algérie » organisée à Paris.

« Il est malaisé de comprendre, d’un côté, le discours d’encouragement à l’investissement en Algérie et continuer à garder, de l’autre, la carte sécuritaire actuelle négative qui est loin de refléter la réalité », a fait remarquer l’ambassadeur d’Algérie en France devant plus de 350 participants à cette rencontre, indiquant que « bon nombre d’entre eux se sont rendus en Algérie et reviennent ravis avec des impressions bien différentes des clichés et stéréotypes éculés ».

Pour l’ambassadeur, l’Algérie jouit aujourd’hui d’une stabilité et d’une sécurité malgré un environnement régional « difficile et heurté, en proie à de nombreuses turbulences ».

Se basant sur le dernier rapport de l’Institut américain Gallup, le directeur général de la Promotion des investissements au ministère de l’Industrie et des Mines, Nacer Mehalebi, a souligné que l’Algérie est classée au 7e rang mondial des pays en sécurité et le 1er en Afrique.

L’Institut Gallup, rappelle-t-on, a établi un indice de sécurité personnelle dans 142 pays, dont 37 pays africains.

Pour sa part, Michel Bissac, président de la section Algérie du CCEF (Conseillers du commerce extérieur de la France), a estimé que la carte de sécurité dans la description du climat des affaires en Algérie est « inadaptée », recommandant ainsi à la Coface de réviser sa note sur l’Algérie. Ce qui a fait réagir un entrepreneur franco-algérien pour souligner, à cet effet, qu’il a du mal à faire déplacer des investisseurs français dans la wilaya de Biskra pour des projets de partenariat.

Installée en Algérie depuis plus de dix, Christine Dedenon, partenaire du groupe CEGID, un cabinet d’expert comptable et de commissaires aux comptes, a affirmé quant à elle qu’il n’y a « pas de problème sécuritaire » et même pas de contraintes sociales ou religieuses pour la femme. « Cela fait 10 ans que, en tant que femme, je voyage et me déplace en Algérie, et je n’ai rencontré aucun problème de sécurité », a-t-elle dit.

Par ailleurs, d’autres intervenants ont relevé ce qu’ils ont appelé de « contradictions » des autorités françaises qui, d’un côté, sont engagées dans le développement d’un partenariat stratégique avec l’Algérie et, de l’autre, appellent, dans le conseil publié par le Quai d’Orsay, leurs ressortissants à la « plus grande prudence » de voyager à l’intérieur du pays.