Climat : 100 millions de pauvres en plus d’ici 2030 si rien n’est fait

Climat : 100 millions de pauvres en plus d’ici 2030 si rien n’est fait

A 21 jours de la COP 21, la Banque mondiale alerte dans un rapport sur les risques du changement climatique pour les populations les plus vulnérables.

La lutte contre la pauvreté et le réchauffement de la planète font partie du même combat. Conçus ensemble, ces deux enjeux peuvent s’avérer plus efficaces. A trois semaines de l’ouverture, à Paris, de la COP 21, la Banque mondiale alerte dans un nouveau rapport sur les conséquences du changement climatique sur les plus vulnérables. Si rien n’est fait, 100 millions de personnes risquent de tomber sous le seuil de pauvreté à horizon 2030.



«Les événements liés au climat, à la météo, sont déjà des obstacles à la réduction de la pauvreté et cela va empirer», insiste l’un des auteurs, Stéphane Hallegatte. Les populations subissent des pertes de récoltes, la flambée des prix des matières premières et l’augmentation des maladies, notamment la malaria et les diarrhées qui sont provoqué par des chocs climatiques (inondations, tempêtes, sécheresses…).

Plus exposés aux catastrophes naturelles

Le rapport montre – statistiques à l’appui basées sur des questionnaires réalisés dans 92 pays d’Afrique, Amérique et Asie – que ces chocs impactent davantage les populations les plus pauvres. Ainsi, en Indonésie, ils ont 30 % plus de risque d’être touchés par des inondations que les personnes plus riches. Car ils vivent dans des conditions plus précaires, des habitats moins résistants, des zones plus exposées. En Afrique du Nord, la moitié des 40 % les plus démunis est impactée par des problèmes climatiques, contre 20 % dans les tranches élevées de la population. «Même les gens qui vivent sous le seuil de pauvreté (1,90 dollar par jour) peuvent basculer dans la pauvreté quand une inondation détruit une micro-entreprise ou une sécheresse décime un troupeau», illustre le rapport.