Michaël Fabre est le gardien qui monte. Auteur d’une saison remarquable en Ligue 2, le Clermontois fait toujours partie des joueurs potentiellement sélectionnables chez les Fennecs.
Avec ou sans participation au Mondial, Michaël Fabre assure qu’il aura toujours l’Algérie au cœur.
Michaël, en Championnat, Clermont-Foot est à trois points du podium et de l’accession en Ligue 1, vous y croyez ?
Plus que jamais ! Au fil des journées et des bons résultats, c’est devenu clairement un objectif. Il reste rencontres à disputer et un maximum de points à prendre. Le dernier match pourrait nous opposer à l’actuel troisième (Arles-Avignon). Si les choses devaient rester en l’état, ce rendez-vous deviendrait décisif. Un grand match à vivre.
Vous serez toujours clermontois l’année prochaine si le club devait rester en Ligue 2 ?
Sans doute. J’ai trois ans de contrat à honorer. Et puis, je me sens bien ici. L’environnement et les conditions de travail me conviennent.
Et si une proposition importante parvenait au club ?
Mon contrat comporte une clause libératoire, dans l’intérêt des deux parties.
Dans une Ligue 2 truffée de bons gardiens de but, vous êtes l’un des mieux notés par les journalistes spécialisés. Cela vous fait plaisir ?
Evidemment. Cela signifie que le travail effectué au quotidien paie. L’objectif d’un gardien est de ne pas coûter des points à son équipe, voire d’en rapporter en réalisant des performances décisives.
À 25 ans, pensez-vous avoir atteint la maturité sportive ou avez-vous encore des points faibles à travailler ?
L’expérience fait souvent la différence. J’ai franchi le cap des 100 matches (109 exactement) disputés en Ligue 2. Il faut comprendre que j’arrive de loin. Avant Clermont, je n’ai jamais été un titulaire à part entière (Nantes, Bologne, Fiorentina et Sedan, ndlr). Cela dit, il me reste du boulot à faire dans certains domaines.
Depuis quelques mois, outre la montée en Ligue 1 avec Clermont Foot, le Mondial 2010 fait aussi partie de vos projets…
En effet. Il y a quelques mois, on m’a fait savoir que mon profil intéressait l’encadrement de l’équipe d’Algérie. C’était une bonne nouvelle. Cela correspondait aussi à mes envies.
Mais aviez-vous rencontré quelqu’un depuis la manifestation de cet intérêt ?
Non. Mais j’ai eu l’entraîneur des gardiens au téléphone. Il m’avait confirmé suivre de près mes performances et m’avait incité à poursuivre mes efforts.
« Mon engagement avec les Fennecs ne dépend pas du Mondial »
Le sélectionneur Rabah Saâdane a-t-il cherché à vous rencontrer lors de son passage à Clermont, au début du mois d’avril ?
Non. Ce n’était sans doute pas prévu dans son programme.
La présence d’un sélectionneur dans les tribunes peut-elle stresser le joueur supervisé ?
Stresser ? Certainement pas. Je préfère parler d’une forme de pression positive. Mais une fois le match commencé, on fait abstraction de tous les éléments extérieurs. On se concentre sur le jeu, rien que sur le jeu.
Il semblerait que le sélectionneur algérien ait finalement opté pour trois gardiens issus du championnat local (Gaouaoui, Chaouchi, Zemmamouche)…
C’est vrai, la nouvelle m’a été confirmée mardi soir par une source très fiable.
Vous seriez très déçu si l’information était officialisée ?
Bien sûr. Toutefois, je ne peux rien faire d’autre que d’attendre la publication de la liste des 23 sélectionnés, le 4 mai prochain.
Tout cela n’est-il pas arrivé trop vite ?
En ce qui me concerne, non. Il faut savoir que j’ai fait le vœu de rejoindre l’équipe d’Algérie, il y a de cela deux ans. Bien avant que la FIFA ne change sa réglementation. Je n’y suis pour rien si la sélection ne s’est penchée sur mon profil seulement depuis six mois…
Avec les Fennecs, vous vous inscrivez clairement dans la durée ?
Absolument ! Je serai toujours disponible pour l’Algérie. Mon engagement ne dépend pas et ne s’arrête pas à la Coupe du monde. Maintenant, je vais attendre sereinement la publication et l’après-publication de la liste.
Quels joueurs connaissez-vous personnellement dans le groupe actuel des Fennecs ?
J’en connais trois : Yebda, Meghni et Belhadj.
Etes-vous choqué de voir certains remettre en question votre sincérité du simple fait que vous portez un nom français ?
Si ce débat existe vraiment, je ne vais pas dire qu’il ne me touche pas Je veux toutefois replacer les choses sur le plan sportif et parler de concurrence loyale. Cela dit, c’est compliqué de voir certains raisonner de la sorte en 2010. Mais peut-on empêcher les points de vue divergents et le débat contradictoire ? C’est la vie.
En cette fin de saison palpitante, notamment en Europe, pourriez-vous citez les trois gardiens qui vous impressionnent le plus ?
Dans le désordre, Julio Cesar (Inter Milan), Iker Casillas (Real Madrid) et Hugo Lloris (Olympique Lyonnais).
Rédaction Football365.fr / FootSud