La maison ayant vu naître, à Ighil Ali (à 80 km à l’ouest de Bejaia), la chanteuse, artiste et écrivaine Taos Amrouche va être soumise à une procédure de classification « imminente » dans le patrimoine culturel national, a annoncé mardi le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi.
« Elle fait partie de notre identité et participe de la mémoire culturelle collective », a-t-il indiqué tout en passant en revue cette bâtisse, presque en ruine, à l’instar du reste de tout le patrimoine des Amrouche, quasi abandonné.
Le lieu, y a vu naître aussi, en plus de Taos Amrouche, son Frère Jean el Mouhoub, qui, outre sa renommée d’écrivain, a été un ardent défenseur de la cause algérienne pour la libération nationale, selon les membres de l’association « Taos et Jean el Mouhoub Amrouche. »
Taos, disparue à l’âge de 63 ans (1919-1976) a légué plusieurs oeuvres littéraires dont trois romans à succès (Jacinthe noire, Rue des Tambourins et solitude ma mère) et un recueil de poésie et de contes kabyles « le grain magique ». Elle a fait également, la collection et le recueil de chants kabyles, auto interprété grâce à sa voix que d’aucun considèrent « magique ».

Sa prégnance dans la culture locale est telle que la wilaya a pris soin récemment d’introduire un dossier pour baptiser la maison de la culture de Bejaia à son nom. Un hommage à la femme et à son oeuvre.