Classement mondial de liberté de la presse : l’Algérie s’enfonce à la 134e place

Classement mondial de liberté de la presse : l’Algérie s’enfonce à la 134e place

L’Algérie a perdu encore 5 places au classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF).

Presse – L’Algérie est arrivée à la 134e place du classement mondial de la liberté de la presse de RSF pour l’année 2017, perdant ainsi 5 places par rapport à l’année précédente.

Toujours classée en « Situation difficile », la presse en Algérie est confrontée à plusieurs contraintes et peine toujours à se procurer une liberté réelle.

Cette édition du classement mondial de la liberté de la presse est marquée, selon RSF, par la « banalisation des attaques contre les médias et le triomphe d’hommes forts qui font basculer le monde à l’ère de la post-vérité, de la propagande et de la répression, notamment dans les démocraties ».

Le grand basculement

RSF révèle, dans ce classement, le risque de « grand basculement » de la situation de la liberté de la presse, notamment dans certains pays démocratiques importants.

« L’obsession de la surveillance et le non-respect du secret des sources contribuent à faire glisser vers le bas de nombreux pays considérés hier comme vertueux : les Etats-Unis (43e, -2), le Royaume-Uni (40e, -2), le Chili (33e, -2) ou encore la Nouvelle-Zélande (13e, -8)« , écrit RSF.

Arrivée de Trump au Pouvoir et Brexit

Dans son analyse du classement, RSF s’est inquiété particulièrement de l’arrivée de Donald Trump au Pouvoir, ainsi que du Brexit enclenché par le Royaume-Uni, qui favoriseraient, selon cette organisation, les « discours anti-médias fortement toxiques, et fait entrer le monde dans l’ère de la post-vérité, de la désinformation et des fausses nouvelles« .

Le basculement des démocraties donne le vertige à toutes celles et tous ceux qui pensent que sans liberté de la presse solide, les autres libertés ne sauraient être garanties, déclare Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières. Où cette spirale infernale va-t-elle nous mener ?”, s’interroge RSF.