Classée derrière la santé, l’habitat et l’enseignement supérieur «L’école n’est pas une priorité» selon Baba Ahmed

Classée derrière la santé, l’habitat et l’enseignement supérieur «L’école n’est pas une priorité» selon Baba Ahmed
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Intervenant sur les ondes de la Radio nationale au sujet du problème de la surcharge des classes, le ministre de l’Education a déclaré que l’Etat accorde plus d’intérêt à la construction de logements et des hôpitaux qu’à celle des écoles.

Bien que les maux de l’école algérienne soient nombreux, le problème de la surcharge des classes constitue l’une des inquiétudes du secteur. S’exprimant hier sur cette question, le premier responsable de l’Education n’est pas allé par trente-six chemins pour expliquer le problème d’infrastructures.

Selon le ministre Baba Ahmed, il n’y a pas assez d’écoles car l’Etat n’accorde pas suffisamment d’intérêt à l’école et que cette dernière n’est pas une priorité en Algérie. Selon le ministre, le secteur est devancé par plusieurs autres bénéficiaires de plus d’intérêt, à l’exemple de l’habitat, la santé et l’enseignement supérieur.

«L’école n’a pas une attention particulière», souligne donc le ministre, expliquant que le la surcharge des classes est due également au retard qu’accuse la réalisation des établissements scolaires dans certaines régions, qui ont d’autres priorités de chantiers. Baba Ahmed expliquera en outre que des correspondances permanentes sont adressées aux walis pour suivre de près l’avancement et la préparation de la rentrée scolaire. Le ministre a par ailleurs affirmé que des efforts «incessants» sont déployés pour réduire la surcharge des classes dans certaines wilayas et améliorer la qualité de l’enseignement.

LG Algérie

«Nous déployons des efforts incessants pour la réception des établissements qui sont en cours de réalisation afin d’éviter la surcharge des classes et améliorer la qualité de l’enseignement».Il a estimé, dans ce sens, que la réception cette année de 462 établissements scolaires, dont 254 écoles, 99 collèges d’enseignement moyen (CEM) et 109 lycées, permettra de «réduire la surcharge au niveau des classes».

Affirmant que la rentrée scolaire 2013-2014 se déroule dans de «meilleures conditions comparativement à celle de l’année dernière», il a reconnu, cependant, l’existence de surcharge des classes dans certaines régions du pays. M. Baba Ahmed a cité dans ce sens l’exemple de la wilaya d’Alger avec ses deux directions, Est et Ouest, précisant que cette surcharge était occasionnée par la construction de nouvelles cités dans la périphérie de la capitale, notamment à Bab-Ezzouar et Birtouta.

S’exprimant sur la question du manque d’enseignants, M. Baba Ahmed a affirmé qu’il est comblé au niveau national, citant notamment les lycées où le taux est à «un enseignant pour 17 élèves», ce qui correspond aux normes internationales. Toutefois, il a relevé l’existence de «déséquilibres» au niveau local du fait de l’importance de la superficie de l’Algérie, déplorant ainsi le fait que dans certaines zones, il est «difficile» de disposer d’enseignants dans certaines matières. Pour ce qui est du déficit d’enseignants en langues étrangères, il a qualifié cette situation de «problème national», notamment en ce qui concerne l’anglais et l’allemand, préconisant ainsi le renforcement des effectifs par la formation.

Y.A.