Clashs entre Belayat et députés Le FLN, un parti à vau-l’eau

Clashs entre Belayat et députés Le FLN, un parti à vau-l’eau
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Ces guéguerres autour des postes renseignent sur le malaise profond et les conflits d’intérêts qui minent le vieux parti, à tel point que la direction intérimaire est incapable de provoquer une réunion extraordinaire du comité central ( CC) pour élire un nouveau secrétaire général, ce qui n’est pas une simple affaire au FLN.

Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans les rangs du FLN qui vit depuis six mois une crise politique et organique profonde. Cette crise, accentuée par les conflits d’intérêts entre plusieurs clans, a déteint sur l’APN où trône le vieux parti majoritairement. Au FLN, les remous ont commencé bien avant la destitution de l’ancien secrétaire général, Abdelaaziz Belkhadem. Depuis, le poste de secrétaire général est toujours vacant malgré les nombreuses tentatives avortées de trouver un successeur à Belkhadem.

La crise au FLN est telle que l’instance provisoire ou intérimaire pilotée par le coordinateur du bureau politique, Abderrahmane Belayat, est dans l’incapacité de convoquer une session du comité central (CC) pour élire un nouveau secrétaire général. Ces derniers jours, la situation au sein du vieux parti est électrique. La désignation du député de Sidi Bel-Abbès, Mohamed Lebid, au poste de président du groupe parlementaire du FLN au sein de l’APN par le coordonnateur du bureau politique a provoqué un tollé général et un conflit entre les membres du groupe.

Certains reprochent à Belayat de tenter un coup de force en désignant Mohamed Lebid, proche de l’ancien SG destitué, l’accusant de vouloir réhabiliter le clan «Belkhadem». Cette désignation n’a pas maqué d’ailleurs de susciter une levée de boucliers menée par le président du groupe parlementaire du FLN, Tahar Khaoua, qui a exprimé son rejet de la décision prise par Belayat, estimant que cela ne relevait pas de ses prérogatives. Car, dit-on, «seul le secrétaire général est habilité à designer les présidents des deux groupes parlementaires (chambres haute et basse)».

Pour l’instant, Belayat ne peut, ajoute-t-on, que fixer la date de la tenue de la session ordinaire du comité central, conformément à l’article 09 du règlement intérieur du comité central. Le comble, c’est que mercredi dans un communiqué, l’APN a démenti l’information, rapportée par certains medias nationaux, selon laquelle son président, Mohamed Larbi Ould Khelifa, aurait désigné Mohamed Lebid nouveau président du groupe parlementaire du FLN. Le communiqué explique, en outre, que le «règlement intérieur de l’APN, notamment son article 09, ne confère pas au président de l’Assemblée la prérogative de designer les présidents des groupes parlementaires».

Ces remous viennent ainsi compliquer une situation déjà complexe au sein du vieux parti. Le dénouement n’est donc pas pour demain, d’autant plus que le vieux parti fait un pas en arrière. La confrontation entre plusieurs clans au sein du FLN entrave toute sortie de crise, du moins un dégel. Pour rappel, tout a commencé le 3 juillet dernier lors d’une séance prévue pour la désignation des chefs de groupe du parti et l’installation des commissions de la chambre basse. Mais la rencontre a tourné à la pagaille et l’installation du bureau de l’APN n’a pas eu lieu.

Le président du groupe parlementaire du FLN, Tahar Khaoua, et son vice-président, Ahmed Djemaï, ont fait de la résistance, tenant tête à Belayat, coordinateur du bureau politique, qui a opté pour la désignation des chefs de groupe et les membres des commissions au lieu de leur élection. Par conséquent, des clashs ont eu lieu à l’APN, surtout que certains ne semblaient pas vouloir céder leurs places. Ils insistent à ce que des élections soient organisées pour élire et non pas désigner de nouveaux chefs de groupe.

Yazid Madi