«Comment voulez-vous sauvegarder un ascenseur dans un immeuble et l’entretenir alors que des locataires l’utilisent pour transporter des sacs de ciment et autres matériaux de construction ?», s’interroge un locataire.
Notre interlocuteur ira plus loin dans son analyse. «Comment voulez-vous sauvegarder un ascenseur dans un immeuble et l’entretenir alors que des locataires l’utilisent pour transporter des sacs de ciment et autres matériaux de construction. Certes, ces locataires, qui entament des travaux chez eux, ne peuvent pas transporter jusqu’aux étages supérieurs ces matériaux. Mais ils peuvent au moins en réguler la quantité afin de ne pas fragiliser et abîmer les ascenseurs». Selon lui, il en est rien. «Hormis quelques exceptions, c’est l’individualisme et le moi qui priment», dira-t-il. «En raison de l’absence d’une réaction de l’AADL, nous avons lancé une opération pour tenter de réparer les ascenseurs au niveau de notre immeuble, en panne depuis plusieurs mois. Figurez-vous que ce sont toujours les mêmes locataires qui prennent les initiatives pour l’intérêt général et les locataires qui répondent favorablement et acceptent de verser leurs quote-part», se désole notre vis-à-vis.
Idem pour des opérations de volontariat à l’extérieur des immeubles pour le bien-être de tous. «Autrefois, il y avait le syndic de l’immeuble qui prenait en charge les doléances des locataires et veillait à ce que tout se passe très bien. Aujourd’hui, hormis quelques gestionnaires des autres immeubles, les autres gardiens sont absents tout au long de la journée. Pourtant, ils logent au rez-de-chaussée et sont payés pour veiller à la propreté des lieux et à l’entretien des immeubles», s’insurge-t-il. Même son de cloche chez certains locataires au niveau du site de Sebala avec ses 44 immeubles et 1827 logements.
«Nous n’avons ni espace vert encore moins d’espaces où les enfants peuvent jouer et se défouler. Pourtant, les assiettes de terrain existent à notre niveau», nous dira un locataire. Pour lui, les responsables de l’AADL et les élus locaux de la commune d’El Achour doivent faire des efforts pour réaliser ces espaces. «C’est devenu invivable. Les enfants n’ont que la rue pour jouer au football ou pratiquer un sport avec tous les dangers qui peuvent les guetter», dira-t-il.
Idem pour les ascenseurs qui sont, depuis quelques semaines pris en charge par une entreprise privée. «Les ingénieurs de cette nouvelle entreprise qui se chargent des opérations de réparation et de rénovation au niveau de notre site maîtrisent bien leur métier. D’après eux, ce ne sont pas les ascenseurs qu’ils faut mettre en cause mais l’entretien qui était absent depuis plus de dix ans», dira notre vis-à-vis. Quoi qu’il en soit, les responsables au niveau de l’AADL, les gestionnaires du site et même les locataires sont tous responsables de la dégradation continue des sites. Une bonne gestion et un peu de civisme peuvent améliorer cette situation. A bon entendeur…