Cités AADL de Blida : pannes récurrentes des ascenseurs, une hantise qui perdure

Cités AADL de Blida : pannes récurrentes des ascenseurs, une hantise qui perdure

BLIDA – Plus d’une décennie après la distribution des logements AADL à Blida, les pannes récurrentes des ascenseurs continuent de figurer parmi les majeures préoccupations des habitants des trois sites d’implantation de cette formule d’habitat dans la wilaya, à savoir Ouled Aich, Soumaa et Blida.

S’il est vrai que ces trois sites AADL ont en commun des problèmes inhérents au manque plus au moins d’hygiène et d’obstruction des regards, entre autres, il n’en demeure pas moins que leur « essentielle » et « plus ancienne » préoccupation est bien les pannes d’ascenseurs.

Un problème doublement ressenti par les habitants des étages supérieurs, surtout quand nombre des immeubles de ces cités culminent à plus de dix étages.

« Nous avons perdu tout espoir de voir ce casse-tête résolu », a déploré un habitant de la cité AADL d’Ouled Aich, dont l’inauguration remonte à 2005, ajoutant découragé : « Les périodes de pannes dépassent de très loin la durée de fonctionnement des ascenseurs ». Un autre habitant de la cité, habitée par quelque 1.652 familles, a souligné que « les pannes d’ascenseurs ne sont pas une nouveauté », se disant préoccupé par les répercussions du problème sur les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et les malades chroniques, qui se retrouvent « prisonniers de leurs appartements » à chaque panne d’ascenseur. « J’envisage sérieusement de changer de domicile dés l’amélioration de ma situation financière », a-t-il poursuivi, dénonçant « la longueur des périodes des pannes », dont l’une d’elles a duré, selon lui, « plus de quatre ans ».

Pour lui, il est inacceptable de prendre en considération les motifs invoqués par l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL) pour justifier cette situation « aberrante ». Un avis partagé par un jeune résidant dans la même cité, qui a qualifié d' »inadmissible » l’affectation d’un seul ascenseur pour quelque 64 familles, estimant de ce fait « normal » que l’ascenseur tombe en panne « au vue de la charge subie ». Même son de cloche à la cité AADL de Soumaa, inaugurée depuis 2008, où le problème des pannes d’ascenseurs est largement décrié par les résidants. « La vraie surprise serait que l’ascenseur fonctionne », lance un groupe de jeunes moqueurs, visiblement lassés de cette situation répétitive.

Interrogés sur cette situation, les responsables de l’antenne régionale de l’AADL de Blida, ont affirmé que les arrêts répétitifs des ascenseurs sont en « grande partie dus aux habitants de ces cités », qui de façon « intentionnelle ou pas sont à l’origine des pannes et ce par manque de civisme ». Pour leur part, les techniciens de l’AADL, en charge de l’entretien des ascenseurs, ont cité notamment les infiltrations d’eaux dues à des robinets laissés ouverts par des habitants absents, parmi les principales causes à l’origine des pannes d’ascenseurs. Ils ont assuré qu’il faillait « attendre au moins un mois pour évaluer les dégâts causés par les eaux, avant d’engager les travaux de réparation et de remplacer les pièces endommagées, dont le coût de revient est considérable ».

Insuffisance de parkings

L’insuffisance de parkings est un autre casse-tête, et non des moindres, qui vient se greffer à ce problème d’ascenseurs au niveau des cités AADL. « Trouver une place libre pour parquer son véhicule est pour nous un casse tête de tous les jours », ont affirmé des habitants des cités de Soumaà et d’Ouled Aich. « Le même scénario inextricable se répète pour nous chaque soir », ont-ils ajouté, se disant confrontés au quotidien à une « mission quasi-impossible » qui les contraint à garer leurs véhicules loin de leurs immeubles. Ce problème est à l’origine de disputes interminables entre voisins, ont-ils renchéri.

Pour souligner la gravité du problème, un habitant de la cité AADL d’Ouled Aich a assuré que le manque de parkings est « très mal vécu par certains, à tel point qu’ils pensent sérieusement à changer de domicile », relevant que le concernant, il a décidé de ne plus utiliser sa voiture et de recourir au transport public. « Je n’ai plus aucun espoir quant au règlement de ce problème à l’origine de disputes régulières entre les habitants qui en viennent même aux mains », a-t-il dit, non sans avoir signalé les innombrables requêtes « vaines » adressées aux responsables locaux de l’AADL.

Les représentants de l’AADL au niveau de la cité ont affirmé que « chacune des cités AADL dispose d’un parking avec une prévision d’accueil d’un véhicule par appartement ». Mais, la réalité est toute autre, car « nous avons recensé une moyenne d’au moins deux véhicules pour chaque appartement », ont-ils déclaré pour expliquer ce manque.

Outre les problèmes d’ascenseurs et de parkings, les habitants de ces cités AADL, destinés aux familles à revenu moyen, sont confrontés à d’innombrables soucis liés notamment à l’obstruction des regards, et à un manque d’entretien des surfaces vertes à leur niveau. Des préoccupations dont ils espèrent la prise en charge dans les plus brefs délais, afin de bénéficier d’un cadre de vie plus agréable.