Citée dans plusieurs affaires de corruption: SNC-Lavalin menacée de cesser ses activités

Citée dans plusieurs affaires de corruption: SNC-Lavalin menacée de cesser ses activités
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Citée dans plusieurs affaires de corruption en Algérie, en Libye et au Bangladesh, l’entreprise canadienne SNC-Lavalin, placée sur la liste rouge par le groupe algérien Sonelgaz, est «menacée de cesser ses activités», selon son P-DG, Robert Card, repris par l’hebdomadaire économique québécois Les affaires.

Depuis deux ans, SNC-Lavalin est l’objet de plusieurs enquêtes en rapport avec des affaires de corruption et de versement de pots-de-vin, ce qui a terni l’image du groupe canadien sur la scène internationale.

Robert Card s’est dit « grandement préoccupé », craignant de voir la société subir des actions coercitives qui risqueraient de l’affaiblir. « Toute action gouvernementale punitive en lien avec le scandale de malversations et de corruption menacerait l’avenir de SNC-Lavalin et pourrait même la forcer à cesser ses activités», a-t-il ajouté. Selon lui, le groupe canadien est face à deux alternatives : l’arrêt définitif des activités du groupe ou la vente. «Si l’entreprise ne peut faire des affaires, deux choix se présentent à elle. Il faudra la démembrer et cesser d’exister complètement ou il faudra qu’elle soit détenue par quelqu’un d’autre», a-t-il regretté. Pour rappel, l’ancien vice-président de SNC-Lavalin, Riadh Ben Aïssa, arrêté en 2012 en Suisse, a été reconnu coupable de corruption et de blanchiment d’argent.

Depuis le déclenchement de cette affaire en 2012, le groupe SNC-Lavalin a subi d’importants dommages financiers, mais a réussi à survivre. Aujourd’hui, « il risque de ne pas pouvoir poursuivre ses activités dans sa forme actuelle si elle était visée par des accusations », a indiqué le P-DG de l’entreprise. «SNC-Lavalin a été forcée de revoir ses pratiques, ce qui a mené au départ de plusieurs membres au sein de sa haute direction ainsi qu’à la mise sur pied d’un code de déontologie», a affirmé le P-DG. En Algérie, le groupe canadien d’ingénierie est accusé d’avoir versé des pots-de-vin via un intermédiaire pour obtenir le contrat de la centrale électrique de Hadjeret Ennous à Tipaza, en 2005, pour un montant de 826 millions de dollars.