Il était environ 18 h, dimanche, quand le drame s’est produit à la résidence universitaire, située à Hay Boutane, dans le quartier sud de la ville de Khemis-Miliana.
Quand nous sommes arrivés sur les lieux, le corps du jeune Mechalikh Ahmed, 21 ans, étudiant en 1re année de sciences juridiques, originaire de la ville d’El Amra, au nord-ouest de Aïn Defla, gisait sur le sol de la cour intérieure, à l’entrée du bloc des chambres de 4 étages. Pendant qu’une équipe de la police scientifique s’affairait à dresser le constat d’usage, une ambulance de la Protection civile, portes ouvertes, attendait l’autorisation de transférer le corps à la morgue de l’hôpital. Selon les informations que nous avons pu recueillir sur place, le jeune étudiant avait tenté de s’introduire dans une chambre située au 4e étage où résidaient des amis à lui, mais absents en ce moment-là, en passant par l’extérieur pour pénétrer par la fenêtre qui donne sur la cour intérieure. Pour une raison non encore déterminée, le jeune perd alors l’équilibre et plonge dans le vide. Atteint d’un grave traumatisme crânien, il meurt sur le coup. En début de soirée, après concertation, quelque 300 étudiants ont entamé une marche en direction du siège de la wilaya «en signe de solidarité avec leur camarade pour poser les problèmes auxquels ils font face au quotidien», nous a-t-on dit. Une délégation représentative composée de 19 membres a été reçue, à 1 h du matin par le chef de l’exécutif, accompagné des responsables des secteurs concernés. L’entretien s’est terminé à 3h40 mn. Entretien au cours duquel tous les problèmes ont été passés en revue. Les étudiants demandent une ambulance en permanence à l’intérieur de la cité, en plus des 2 ambulances dont dispose chacune des 2 autres résidences. Un médecin de jour et une infirmière exercent huit heures au niveau de cette résidence. Selon certains étudiants, l’entretien a été fructueux et augure d’une meilleure prise en charge des étudiants. Au petit matin, les «marcheurs » ont été ramenés par car vers leur résidence. Par ailleurs, nous avons appris qu’une promesse a été donnée par le ministère de l’Enseignement supérieur en vue de la réalisation d’un centre médicosocial, d’un cabinet dentaire et d’une structure représentative de la Cnas. Il n’a pas été jugé utile de pratiquer une autopsie sur le jeune Mechalikh Ahmed. Les obsèques du défunt ont eu lieu lundi, au cimetière de Sidi-Merzoug à El Amra après la prière du Dohr. Des obsèques qui ont vu la présence d’une foule très nombreuse dont beaucoup d’étudiants de différentes filières.
Karim O.
