Cité «Soummam» de Bab ezzouar : une tache noire pour l’OPGI de Dar el-Beida

Cité «Soummam» de Bab ezzouar : une tache noire pour l’OPGI de Dar el-Beida

cité-620x330.jpgUne réalité amère et qui n’échappe à personne : de l’avis même des spécialistes du domaine qui font état d’une gestion anarchique, constatée au niveau des quartiers et cités urbaines, ouverts à tous les vents, la question de la gestion du patrimoine immobilier laisse à désirer. Un exemple frappant et qui interpelle les responsables du secteur: la Cité «Soummam», sise à Bab ez-Zou

Et, d’emblée, un spectacle désolant. Des cages d’escaliers dans un état repoussant, en raison de la disparition subite, il y a maintenant plusieurs mois, de l’entretien des ascenseurs (inutilisables depuis des lustres), pour les malheureux habitants des tours (elles culminent à 14 étages, et l’on imagine combien est grand le désarroi des familles comptant en leur sein des personnes âgées ou malades et des responsables aux abonnés absents ou ne quittant jamais leurs bureaux, le terrain ne figurant a priori pas à leurs cahiers de charges.

Une démission et un mépris que nombre de locataires vivent mal. N’acceptent plus en décidant, indirectement, d’engager un bras de fer avec l’Office de gestion territorialement concerné (l’OPGI de Dar-el- Beida, ndlr) qui, selon des citoyens, excédés par la dégradation continue de leur cadre de vie, «n’est là que pour recouvrer les loyers et les charges d’entretien, qui n’existent plus, au lieu de s’enquérir des difficultés rencontrées et nous permettre de supporter un quotidien déjà lourd à porter. Récemment, on apprenait que les cités Aadl seront gérées par des entreprises créées dans le cadre d’un accord qui sera signé, en octobre prochain, avec l’Ansej, et ce, dans le but d’assurer la maintenance et la gestion.

Réponse de l’OPGI de Dar-el-Beida pour prendre ses responsabilités et assumer ses engagements contractuels et prendre en charge nos préoccupations, et s’attaquer aux maux qui nous empoisonnent la vie de tous les jours, redonner vie à nos cages qui souffrent de problèmes d’hygiène, d’éclairage et de pannes d’ascenseurs hors service depuis pratiquement leur livraison à la fin des années 80 ? Harceler les locataires en multipliant les avis de passage, les mises en demeure et, pour faire peur, dépêcher des huissiers de justice pour constater la défaillance du locataire qui se refuse à une belle arnaque en payant le prix de prestations de service jamais offertes».

Donner un nouveau souffle à la cité «Soummam»

Lorsqu’on constate de visu que du côté de l’APC les choses bougent dans le sens voulu avec la réfection des trottoirs et la remise en l’état des routes et ruelles avec une opération de bitumage, plutôt bien accueillie, même si les citoyens, qui, et ne contenant plus leur impatience après des années de dénuement, nous disent, en s’adressant à notre rédaction, leur détermination à se faire entendre ?

«On n’y croit plus, l’OPGI se murant dans son silence, sa position de nous ignorer, sauf nous inviter à passer à la caisse et nous acquitter de charges fantômes», s’inquiètent les habitants qui dénoncent également «le peu d’échos reçu de la part de la direction générale qui ne fait rien pour améliorer le cadre de vie des résidants».

Au-delà du refus de céder au chantage, «un appel de détresse est lancé» par les résidants, pas encore au bout de leur peine, aux autorités compétentes pour prendre en charge leurs doléances (un environnement plus sain et plus propre, le rétablissement des ascenseurs, malheureusement qui sont toujours en panne, exigent le ravalement des façades des immeubles et tiennent à souligner que les portes des halls d’entrée sont dans un état de détérioration très avancé et méritent d’être retapés ou remplacés) maintes fois exprimées afin d’améliorer leur cadre de vie.

Devant ce laisser-aller, nous «exigeons», martèle Mouloud B., que «l’OPGI se doit d’abord de nous respecter en respectant ses attributions à notre égard avant d’exiger quoi que ce soit» «Faites un petit tour et vous verrez le spectacle désolant offert à l’entrée de nos cages et le manque d’hygiène qui caractérise tous les immeubles depuis que l’OPGI a retiré, sans crier gare et pour des raisons que nous ignorons, les femmes de ménage qu’on payait, avant leur disparition, il y a maintenant plus de deux ans, de nos cités.

Survivaient donc grâce à notre générosité», s’insurge Dahmane A., un des plus vieux résidants de la cité qui et même s’il se «garde d’accuser ou pointer du doigt les seuls agents communaux ou de l’Office (absent de la scène, insiste-t-il) de la situation désastreuse qui est aujourd’hui de mise», dit «assister, la mort dans l’âme, à la fin d’une époque.»

Les habitants de la Cité «Soummam», qui aspirent à des conditions locatives dignes, s’insurgent à juste titre devant tant de mépris et invitent la tutelle à rappeler à leurs responsabilités les responsables de l’Office. Ammi H’cène, pour conclure dans un appel solennel: «Monsieur Tebboune, il n’y a pas que l’AADL qui pose problème côté gestion et entretien. Merci de nous prêter une oreille attentive.» Tout le monde l’espère, en tout cas.