Le général Robin Searby, conseiller du Premier ministre britannique pour la lutte antiterroriste en Afrique du Nord et au Sahel, a déclaré ce mercredi à Alger que les autorités britanniques partageaient les inquiétudes des pays du Sahel quant à la circulation incontrôlée des armes dans cette région.
« Nous sommes, autant que les pays du Sahel, inquiets de la circulation incontrôlée des armes qui met en péril la stabilité de toute la région et nous devons agir ensemble pour connaître l’origine de ces armes et parvenir à les détruire « , a expliqué le militaire britannique qui a co-présidé avec Kamel Rezag-Bara, conseiller du président Bouteflika, la troisième réunion du groupe de contact algéro-britannique de coopération, de lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité connexes, qui s’est déroulée lundi et mardi à Alger.
Devant les risques sécuritaires qui pèsent sur cette région, qui vient justement d’être le théâtre de l’enlèvement de trois humanitaires européens, lundi à Tindouf, le général Robin Searby a prôné une coopération bilatérale et régionale » plus intense » pour venir à bout de cette menace et des » actions concertées « , assurant à ce propos que » le Royaume-Uni peut aider les pays de la région par son expertise et en leur fournissant une assistance technique plus soutenue « .
Le Sahel et le terrain libyen inquiètent
Dans un premier bilan de cette troisième réunion du groupe de contacte, le conseiller du Premier ministre britannique estime que ce rendez-vous aura été l’occasion pour les deux parties de procéder à un échange d’analyses et d’informations sur l’évolution de la lutte contre le terrorisme dans les deux pays et ses projections dans l’environnement régional et international, notamment à la lumière des derniers développements survenus en Libye.
S’agissant du non-paiement des rançons aux groupes terroristes, une revendication des autorités algériennes, le responsable britannique s’est dit favorable à « un élargissement du consensus international sur cette question « , précisant que son pays œuvre au niveau des Nations Unies pour la mise en application de la résolution interdisant le paiement de rançons aux terroristes.
Qualifiant cette réunion d’Alger de » pas important » dans les relations algéro-britanniques, le général major Robin Searby a indiqué, dans une conférence de presse tenue à la résidence de l’ambassadeur britannique à Alger, qu’il a eu des entretiens » très constructifs » avec M. Rezzag-Bara, relevant une » convergence totale » des points de vue sur l’ensemble des sujets abordés.
La situation sécuritaire au Sahel, à la lumière des implications de la de la crise politiquer libyennes, a été au cœur des entretiens qu’avait eu mercredi dernier à Alger , avec les responsables algériens, notamment le président Bouteflika et son homologue Mourad Medelci, le chef de la diplomatie britannique William Hague à Alger.
Mardi, c’était autour du président malien, qui achève demain jeudi sa visite à Alger, d’évoquer encore en termes alarmistes la situation sécuritaire au Sahel, soulignant en substance que « c’était déjà une région faible avec des menaces multiples et beaucoup de difficultés, mais aujourd’hui, il y a une nouvelle donne. On parle beaucoup plus de la présence de groupes organisés et lourdement armés à la suite des derniers événements survenus en Libye