Circoncision collective : Une tradition non sans risques

Circoncision collective : Une tradition non sans risques
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Afin de perpétuer une tradition qui veut que la circoncision se réalise à des dates dites «bénies», nombre de familles choisissent le mois du ramadhan pour respecter une pratique religieuse.

Et comme chaque année, les services sanitaires diffusent par medias interposés des mises en garde contre les initiatives de circoncision collective. Ce qui n’empêche pas certains ménages de passer outre cette campagne de sensibilisation enclenchée justement pour protéger les enfants des erreurs médicales graves pouvant émaner de l’acte chirurgical lié à la circoncision.

Le cas des 50 enfants de la ville d’Oran mutilés à vie reste encore en mémoire. Mais beaucoup de ménages dans le besoin n’hésitent pas à se rapprocher des associations caritatives dans le but d’économiser le prix de cette intervention chirurgicale, sans songer que l’opération peut être fatale à leur garçon. Chaque année, à cette période, des ménages et des parents inconscients du risque recourent à des associations de bienfaisance afin de faire bénéficier gratuitement à l’enfant, l’acte chirurgical. Que dire de ces institutions publiques qui enregistrent auprès de leurs services jusqu’à 40 opérations de circoncision en une matinée ! Depuis quelques années, face aux erreurs médicales, le département de la santé ainsi que des praticiens dénoncent ce genre de campagnes annuelles qui se déroulent loin de tout respect des règles d’hygiène.

En 2006, le ministère de la Santé a émis une instruction où il rappelle que la circoncision relève strictement du ressort des chirurgiens, autant pour le secteur public que pour le secteur privé.