Cinquantenaire : « Un été à Alger », une série documentaire diffusée sur le Net

Cinquantenaire : « Un été à Alger », une série documentaire diffusée sur le Net

De jeunes cinéastes algériens tournent « Un été à Alger », une série documentaire sur le quotidien de la jeunesse algéroise durant l’été du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, diffusable en six semaines sur Internet, annonce-t-on sur le site des organisateurs.

La « web série » est une co-production algéro-française, diffusée à raison de quatre films par semaine, réalisés au fur et à mesure et dans lesquels de jeunes réalisateurs livrent leur vision de la vie algéroise ainsi que leurs interrogations sur l’histoire, la langue, le rapport à l’espace urbain et la place de la femme dans la sphère publique.

« Un été à Alger » est né à l’initiative de Caroline Gilet et d’Aurélie Charon, deux journalistes d’une radio française, venues à Alger en 2011 pour réaliser « Alger nouvelle génération », une web série radiophonique sur le thème de la jeunesse.

La série documentaire réalisée par Lamine Amar-Khodja, Hassen Ferhani, Yanis Koussim et Amina Zoubir, a été officiellement lancée le 24 juin dernier au palais de Tokyo à Paris.

Lamine Amar-Khodja propose cette semaine, dans « 50 contre 1 », une déambulation dans les rues d’Alger sur fond de questionnement sur l’histoire, en convoquant des figures célèbres à l’exemple de Kateb Yacine. « En remontant Cervantès » de Hassen Ferhani propose un parcours allant du Jardin d’Essai (El Hamma) jusqu’à la grotte où l’auteur espagnol de « Don Quichotte » fut emprisonné en 1575.

Amina Zoubir tente, caméra à l’épaule, d’investir dans « Prend ta place » des lieux habituellement réservés à la gente masculine comme les cafés populaires en donnant la parole aux hommes pour parler de la femme algérienne. « Prend ta place » se veut également un projet collectif à travers des appels à contribution lancés via la page Facebook de la série.

De son côté, Yanis Koussim s’intéresse à la vie nocturne à Alger dans « La nuit » en filmant divers lieux d’Alger à des heures tardives. Disponible sur le site www.un-ete-a-alger.com, la série propose, par ailleurs, un espace interactif intitulé « Le mur » où les internautes peuvent réagir et dialoguer avec les réalisateurs durant les six semaines de la diffusion de la série, au moyen notamment de vidéo-conférences.

Né en 1982 à Alger, Lamine Amar Khodja, anciennement animateur du ciné-club de l’association Chrysalide, est l’auteur de deux courts métrages « Alger moins que zéro » et « Comment recadrer un hors-la-loi en tirant sur un fil ». Il vit entre Paris et Alger.

Hassen Ferhani, 28 ans s’est distingué en réalisant en 2010 avec Nabil Djedouani le documentaire « Africa hôtel » sur la situation des immigrés sub-sahariens vivant à Alger pendant le festival panafricain d’Alger en 2009. Diplômée en théorie et pratique de l’Art contemporain et des nouveaux média d’une université française, Amina Zoubir, 29 ans, a d’abord étudié à l’Ecole supérieure des beaux-arts d’Alger. En 2008, elle participe à « Alger Capitale de la culture Arabe » en exposant au MaMa (Musée d’art moderne d’Alger).

Natif de Sétif, Yaniss Koussim, 35 ans, a reçu plusieurs prix pour son court métrage « Khoya », notamment aux festivals de Locarno et d’Amiens.