L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), qui a fêté ce samedi ses 50 années d’existence, est appelé à contribuer davantage à l’organisation et à la modernisation de la filière céréalière, a indiqué le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa.
« En plus de son rôle de régulateur du marché national, nous demandons à l’office d’entrer en force pour accompagner la dynamique que connaît actuellement cette filière stratégique », a déclaré le ministre lors d’une cérémonie de célébration des 50 années d’existence de l’office.
Cette cérémonie qui s’est tenue en marge de la grande exposition du secteur de l’agriculture en célébration du cinquantenaire de l’indépendance nationale qui se déroule depuis le 18 février au Palais des expositions. La préparation de la première campagne des labours semailles de l’histoire de l’Algérie indépendante, était le « premier défi » de l’office créé une semaine après le recouvrement de la souveraineté nationale.
Le rendement à l’hectare multiplié par trois depuis l’indépendance
M. Benaïssa a mis l’accent sur l’évolution de la production céréalière depuis 1962 à ce jour, citant le niveau des rendements à l’hectare qui est passé entre 5 et 6 quintaux à l’ha durant les premières années de l’indépendance à une moyenne de 18 qx/ha actuellement.
Mais ce taux « reste insuffisant » selon le ministre au vu des potentialités existantes et des résultats enregistrés par certains producteurs atteignant parfois 85 qx/ha notamment au sud du pays.
Principal importateur de céréales du pays, l’OAIC achète depuis 2009 la production des agriculteurs à des prix avantageux. Son chiffre d’affaires a atteint 250 milliards DA en 2012, soit 30% de ce qui est réalisé par l’industrie agroalimentaire de la filière.
De son côté, le directeur général de l’OAIC, M. Abdelouahab Dermèche a souligné que l’office avait toujours joué son rôle de régulateur en approvisionnant le marché national en céréales et en légumes secs.
Il a mis en exergue la hausse de la collecte (quantités de céréales livrées par les agriculteurs à l’office). Celles-ci sont passées de 2 millions de qx en 1963 à 21 millions qx actuellement après le record enregistré en 2009 avec 26 millions qx lorsque la production avait atteint le record de 62 millions qx.
Pour augmenter les rendements, l’office a entamé un programme d’irrigation d’appoint en signant une convention avec la BADR et l’entreprise de production de canalisations (ANABIB) pour équiper les surfaces céréalières en système d’irrigation économiseur d’eau.
Hisser le niveau des rendements à celui des pays méditerranéens
Le Président du Conseil interprofessionnel des céréales (CIC), M. Laïd Benameur, a avoué qu’il fallait plus d’engagements et de persévérance de la part des professionnels pour améliorer la productivité en hissant le niveau des rendements à celui des pays méditerranéens.
Pour ce faire, cet industriel préconise la création d’une association de pôles universitaires pour faire adhérer les compétences au développement de la filière céréale en améliorant la rentabilité des variétés de blés.
« Les facilités qu’offre l’Etat à cette filière notamment en terme d’accès au foncier, créent d’énormes possibilités pour développer davantage la production nationale », a-t-il affirmé.
M. Benameur a fait savoir que le CIC allait entamer un plan d’action pour réhabiliter les centres de formation existants et former les agriculteurs aux techniques nouvelles de production et les opérateurs du machinisme.
Ce projet consiste aussi à donner aux coopératives de céréales et des légumes secs (CCLS) leurs véritable vocation de telle sorte qu’elles contribuent à l’amélioration de la production quantitativement et qualitativement.
Par ailleurs, plusieurs responsables de l’OAIC et du ministère ont été honorés lors de cette cérémonie durant laquelle un hommage a été rendu à la presse nationale.