Il existe plus de 130 titres paraissant quotidiennement
«C’est grâce à l’arrivée de la presse privée, il y a plus de 20 ans, que l’Algérie s’est ancrée davantage sur l’échiquier international de tous les secteurs», selon Narimane Saâdouni, productrice à la Chaîne III.
Dans le cadre de la célébration du Cinquantenaire de l’indépendance nationale, le Salon de la communication qui a ouvert ses portes du 24 juin au 6 juillet à la Safex, s’est tenu sans la presse privée.
«Le Cinquantenaire de l’Indépendance nationale ne concerne pas uniquement le secteur public. Rien ne peut avancer sans l’apport et la contribution directe du secteur privé», a souligné, hier, Narimane Saâdouni, productrice de l’émission Accès libre à la Radio nationale Chaîne III, à la Safex, à Alger.

Exposant les derniers moyens et les technologies relevant du domaine des TIC dans le monde, les représentants des entreprises publiques, à commencer par les différentes chaînes de télévisions, des Radios nationales, des journaux qui ne dépassent pas une dizaine en tout, sont restés insatisfaits dans leur quasi-majorité, alors qu’aucun Algérien ne peut se passer des informations et des services des deux secteurs qui sont complémentaires.
«Passant de la discrimination salariale entre les journalistes du secteur privé et ceux du public, aux pages de publicité qui constituent la base de la survie des quotidiens nationaux qui sont au nombre de plus de 130 titres. L’Etat est le seul et unique responsable de la dégradation du rendement de la presse nationale, aussi bien en termes de qualité, de distribution des journaux que de mise à jour des informations», a-t-on déploré. Le ministre de la Communication n’a pas été dans la profondeur de sa réponse en se contentant de répondre aux journalistes que «tous les journaux privés ont été invités au Salon. Mais, aucun n’est venu présenter son titre».
Par ailleurs, certains représentants et responsables de radio, n’ont pas hésité à révéler que l’émission des programmes n’arrive pas à tous les Algériens, à commencer par certains quartiers de la capitale, ajoutons à cela le parasitage régulier dans plusieurs stations régionales et nationales.
Pis encore, l’émission des télévisions privées à partir de l’étranger, a été longuement soulignée. «On ne comprend pas qui fait les lois et les applique dans ce pays. Il est très important de laisser les télévisions privées algériennes, émettre leurs programmes au même titre que les chaînes publiques, que de les léser», selon Hassan W, journaliste au quotidien El Watan, lors d’une émission radiophonique qui a été enregistrée en marge du Salon de la communication.
Appelant à l’organisation de la corporation des journalistes algériens, afin de contribuer à l’amélioration de l’environnement médiatique, les représentants du Salon de la communication qui se sont exprimés sous l’anonymat, n’ont pas hésité à mettre les points sur les i. «On ne voit pas comment organiser le secteur, lorsqu’on décide l’alignement des salaires des journalistes avec des chauffeurs, alors que le secteur privé souffre de multiples obstacles, d’où le boycott de l’évènement», nous dit-on.