La purge commence au FLN. Les premières sanctions contre les contestataires commencent à tomber, trois jours après la réunion de la session ordinaire du Comité central les 15 et 16 juin à l’hôtel El Riadh de Sidi Fredj, sur la côte ouest d’Alger.
La direction du parti vient de mettre à l’écart cinq responsables de mouhafadha, a t on appris de source proche de ce parti. Il s’agit d’Ahmed Boumahdi, coordinateur du mouvement des contestataires et mouhafedh d’Hussein Dey (Alger) ; de Zoubiri, d’El Harrach (Alger) ; de celui de Bouzareah (Alger), M. Selougha ; de Kada Ben Ouda de Tiaret et de M. Sabak, de Tlemcen.« Ces mouhafedhs ont rejoint les rangs des contestataires pour s’opposer au secrétaire général du parti », explique notre source. Dimanche, le patron du FLN, Abdelaziz Belkhadem, avait promis d’appliquer les statuts du parti à l’encontre de ses adversaires . Les contestataires ne sont pas surpris par ces sanctions. « Après ce qu’il a fait au Comité central, on s’attend à tout », affirme Mohamed Seghir Kara, porte parole du Mouvement de redressement et d’authenticité. Selon lui, la liste des responsables sanctionnés va s’élargir. « D’autres (responsables) seront sanctionnés », a t il affirmé.Les contestataires du Comité central sont déterminés à aller jusqu’au bout. Ces derniers comptent saisir le président de la République et président d’honneur du parti, Abdelaziz Bouteflika. « Nous avons évoqué cette question lors de la réunion tenue samedi dernier à Alger », a fait savoir M. Kara, ajoutant qu’une plainte sera déposée en justice pour dénoncer les dépassements enregistrés lors de la dernière session ordinaire du Comité central.