La facture des importations algériennes de ciment a presque doublé durant le 1er trimestre 2013 par rapport à la même période en 2012, passant de 36,13 millions de dollars à 68,05 millions de dollars, en hausse de 88,3%, a-t-on appris lundi auprès des Douanes.
En volume, les quantités importées de ciment ont plus que doublé, passant de 394.345 tonnes à 795.608 tonnes, soit une hausse de 101,7% durant la même période de comparaison, selon le Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes.Les différents projets en cours de réalisation du secteur du BTPH (logements, routes, barrages, etc…) à travers le territoire national exercent une pression sur l’offre provoquant ainsi une hausse de la demande, estimée à plus de 21 millions de tonnes par an.Pour satisfaire cette forte demande, atténuer la flambée des prix accentuée par la spéculation et éviter le retard dans les délais de réalisation des projets, le Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA) a entamé dès le mois de juin 2012 des importations mensuelles de ciment qui se sont poursuivies jusqu’à ce jour.Le déficit de l’Algérie en ciment dépasse actuellement les cinq (5) millions de tonnes/an, alors que la production nationale actuelle est de plus de 18 millions de tonnes/an dont 11,5 millions de tonnes sont assurés par les 12 cimenteries publiques.Afin de limiter cette « hausse vertigineuse » des importations de ciment, un « ambitieux » programme a été tracé, et ambitionne de produire 20 millions de tonnes à l’horizon 2016 et 29 millions de tonnes d’ici à 2018. Il s’agit notamment de la réalisation de six nouvelles cimenteries dont cinq publiques et l’extension des capacités de production d’autres cimenteries dont celles publiques, dans le but de limiter la hausse constante des importations de ciment.