Le Gouvernement examine l’éventualité de procéder à une révision des marges bénéficiaires sur les prix du ciment en vue de les réguler, a affirmé mardi à Alger le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada.
Dans une déclaration à la presse en marge du vote du projet de loi relatif aux conditions d’exercice des activités commerciales à l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Benbada a indiqué que son secteur « proposera un amendement au décret exécutif fixant les marges bénéficiaires appliquées aux prix du ciment en vue de remédier à la hausse des prix que connaît le marché à l’entame de l’été ».
Le Gouvernement « a promulgué un décret exécutif dans le sens de la régulation des prix du ciment, mais ce dernier n’a pas porté ses fruits, d’où la nécessité de son amendement », a-t-il ajouté.
La loi sur la concurrence permet au Gouvernement « d’intervenir lorsqu’il s’agit d’une matière vitale de large consommation ou d’une matière stratégique, et c’est ce que nous comptons faire », a poursuivi le ministre.
Parmi les propositions que le ministère du Commerce compte soumettre au Gouvernement en vertu de cet amendement « la définition des marges bénéficiaires à l’importation et à la production outre la détermination d’un plafond de prix à la consommation ».
Par ailleurs, le Gouvernement a pris certaines mesures pour pallier la rareté du ciment et chargé le Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA) de doubler ses importations de 450.000 tonnes à 900.000 tonnes en vue de couvrir le manque à gagner estimé à près de 3 millions de tonnes, a-t-il précisé.
Concernant la spéculation dont font l’objet les prix du ciment, M. Benbada a affirmé que ces derniers connaissaient une hausse au niveau des détaillants précisant que le prix d’un sac de ciment (50 kilos) oscillait entre 700 et 800 DA.
80% des clients sont constitués d’entreprises de réalisation qui préfèrent acquérir le ciment à la source, a rappelé le ministre.