Ciment, granulats et sable: une forte demande

La Chambre de commerce et d’industrie algéro-française (Cciaf) a réuni pendant deux jours à Alger plus de 240 entreprises, entre algériennes et françaises.

Lors de ces 9èmes Rencontres des carrières et mines, les organisateurs sont toujours en quête de nouveautés avec des rendez-vous personnalisés. La Cciaf tient à l’organisation de ces rendez-vous sur mesure avec des exploitants selon les critères définis. Des entretiens pertinents d’environ 30 minutes pour concrétiser des projets porteurs sont aussi au programme.

Les huit dernières éditions ont réuni à chaque fois en moyenne 300 exploitants et plus de 60 fournisseurs de matériels et services. Ces rencontres très appréciées aujourd’hui sont devenues un véritable lieu d’échanges commerciaux et techniques.

Lors de ces 9èmes Rencontres qui ont eu lieu les 28 et 29 mars à Alger, de nombreux secteurs des mines, carrières, cimenteries et des travaux publics étaient présents.

De nombreux projets dans la construction en Algérie génèrent une forte consommation de matériaux. L’estimation des besoins en granulats est de 300 millions de tonnes/an alors que l’estimation des besoins en sable est de 150 millions de tonnes/an. La quasi-totalité des granulats est issue de roches massives principalement calcaires. Le sable provient des oueds, des sablières et du concassage du calcaire. La production de granulats (y compris les sables) est estimée à 80-100 millions de tonnes par an. Il existe 110 sablières dont la presque totalité est privée, mais l’offre est très dispersée. Selon les organisateurs et à l’exception de quelques entreprises qui possèdent plusieurs carrières (ENG, Algran, Cosider, Entreprises de TP), il y a presque autant de carrières que de sociétés dans une Algérie qui est un pays en fort développement. Le pays a dépensé des dizaines de milliards de dollars pour la construction de 400.000 logements à quoi s’ajoute la réalisation de l´autoroute des Hauts-Plateaux de 1300 km et la réalisation de 10.000 km de nouvelles routes et 152 ouvrages d’art (ponts, tunnels).

La réalisation de 23 pénétrantes qui relieront les villes portuaires à l´autoroute Est-Ouest est aussi au programme. D’autres milliards sont dépensés dans des projets de tramway dans des wilayas diverses à côté de deux extensions pour le tramway d’Alger sans oublier la Grande mosquée d´Alger. Les projets de grandes infrastructures ont induit une très forte demande en granulats avec une estimation de 445 millions de tonnes (MT) dont 159 mt en sable. Les besoins en granulats seront du même ordre de grandeur. En matière de protection de l’environnement, la loi minière impose aux opérateurs la prise en charge de cette donne. D’ailleurs, l’évolution de la société civile et l’application effective de la réglementation obligeront les carrières à traiter le problème des poussières, selon les organisateurs.

Dans un souci d’abaisser la facture d’importation de matières premières, l’Algérie souhaite ré-ouvrir d’anciens sites miniers afin de valoriser les ressources. Ce programme va avoir pour effet l’investissement d’équipements et matériels. D’ailleurs, Manadjim El Djazaïr a pour son objet, tant en Algérie qu’à l’étranger, de développer l’exploration du domaine minier national en vue de mettre en évidence de nouvelles ressources minérales.