Chute du baril / La sonnette d’alarme tirée : «La cagnotte va fondre»

Chute du baril / La sonnette d’alarme tirée : «La cagnotte va fondre»
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 Avec la chute libre du prix de pétrole, la transition économique pour une productivité hors hydrocarbures est-elle impérative ?

«Elle inévitable. Il est temps», a assuré ce dimanche matin le président du conseil consultatif de la PME (Petites et moyennes entreprises). Dans le cas contraire, «ce serait trop tard», a estimé Zaïm Bensassi qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.   «De toutes les manières, nous n’avons plus le choix. Cette baisse du prix du baril est durable. Tout le monde le sait. La cagnotte va fondre.  De 197 milliards de dollars en 2013, on va être à 172 milliards pour l’année en cours.

Donc il est temps de prendre des mesures afin de diversifier notre économie et sortir ainsi de ce malheur nommé dépendance des rentrées pétrolières. L’objectif recherché est de mettre l’Algérie à l’abri de ces chocs pétroliers», a insisté l’intervenant. Pour ce faire, il est question, selon lui, en premier lieu de revoir toutes  «ses dépenses». Pour passer ensuite au développement de l’entreprise. «Seule l’entreprise, dans tous les domaines confondus, peut créer l’emploi et la richesse», a souligné Zaïm Bensassi. «Il faut aller vers la compétitivité des entreprises qui doit être précédée d’une mise à niveau. Mais a-t-on, au jour d’aujourd’hui, ce potentiel sachant que 98% de nos entreprises sont des TPE (toutes petites entreprises) ? Le plus important, aux dires de Zaïm Bensassi, serait la création d’un nombre conséquent d’entreprises qui pourront se développer par la suite pour donner lieu à de grandes entreprises dans l’avenir. «Il ne faut rien négliger. Il faut se battre sur les tous les fronts. Il faut absolument  arriver à nous sortir de cette dépendance qui va nous mener au fond du gouffre», a-t-il dit notant que le cap doit être mis en urgence sur la création d’entreprises puisque nous tournons au tour de quelques 700 000 PME, or l’objectif des pouvoirs publics était de deux millions de PME. «C’est ce qui a été programmé, souhaité mais la réalité est que nous sommes loin de cet objectif. Il faut atteindre sous peu au moins un million d’entreprises. Et pour ce faire il est impératif d’exploiter tous les créneaux, particulièrement dans le cadre de la sous-traitance», a-t-il estimé par ailleurs. En définitif, le but est de pallier ces importations qui se chiffrent annuellement à des milliards en favorisant la production nationale. Zaïm Bensassi s’est, enfin, dit étonné de constater l’importation de certains produits existants sur le marché local.

Farid Houali

LG Algérie