Amara Benyounes, ministre algérien du Commerce, a déclaré que la politique des subventions énoncée dans la loi des finances 2015 « ne sera pas revue » en dépit de la chute des cours de pétrole, rapporte aujourd’hui 18 décembre l’APS, à l’issue d’une séance de travaux du Conseil de la Nation, tenue jeudi à Alger.
L’Algérie « ne touchera » à aucune de ses subventions. « Le pays n’est pas dans une situation de crise (…) et dispose suffisamment de ressources financières » pour se prémunir de la baisse constante des prix de pétrole, a indiqué Amara Benyounes.
La crise que subit le marché du pétrole n’influencerait pas non plus l’approvisionnement du marché algérien, selon la même source.
Le sucre, l’huile, la semoule, le lait et les carburants constituent les principaux produits de première nécessité subventionnés par l’État. Les subventions sont estimées en 2015 à 60 milliards de dollars, l’équivalent de 30% du PIB de l’Algérie.
Soulignant par ailleurs l’augmentation continue de la facture des importations, M. Benyounes a indiqué que les achats de certains produits secondaires « ne pourrait être interdits ».
L’Algérie est sortie de la gestion administrative du commerce », laissant désormais libre cours « à la loi du marché », en faveur « des règles du commerce extérieur et de la liberté des échanges » stipulée.