Dans un entretien accordé à la revue spécialisée « Middle East Economic Survey », le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi a prévenu que « l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ne va pas réduire sa production même si les prix du brut tombent à 20 dollars le baril ».
Contrairement à la décision des pays hors Opep de réduire le volume de leur production du pétrole afin de faire remonter les prix sur le marché mondial, les ministres saoudien et koweïtien du Pétrole campent sur leur position de maintenir inchangé le quotta de production du cartel, prise lors de la dernière rencontre ministérielle, organisée à Vienne, en Autriche. Le ministre saoudien Ali al-Nouaïmi multiplie les sorties médiatiques ces derniers jours afin de réaffirmer la position de son pays et celle des pays membres de l’Opep, en dépit de la chute constante des cours du pétrole.
Il a argué dans cette interview qu’ « il n’est pas dans l’intérêt des producteurs de l’Opep de réduire leur production, quel que soit le prix. Que ça descende à 20, 40, 50 ou 60 dollars, il n’est pas pertinent de réduire l’offre ». En dépit des risques encourus par les économies de certains pays membres et les craintes d’un nouveau choc pétrolier qui devient de plus en plus irréversible, le ministre saoudien reste optimiste et confiant quant au rebondissement des prix du pétrole sur le marché mondial, en 2015.
Mais d’ici là, les prix du pétrole poursuivent leur dégringolade sur le marché international. Ils passent sous la barre des 60 dollars contre 115 dollars à mi-juin. Une baisse provoquée par la surabondance de l’offre et la décision de l’Opep de maintenir son plafond de production. Les cours du pétrole restent sous la barre des 60 dollars, en dépit d’une légère hausse constatée sur le prix du « light sweet crude » (WTI) pour livraison en février. Celui-ci s’échange à 55,77 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance à 60,40 dollars, tandis qu’il n’était qu’à 58 dollars, il y a quelques jours. Cependant, cette dégringolade des prix devrait se poursuivre pendant les fêtes de fin d’année, en raison de la prudence des investisseurs et la baisse de la demande sur l’or noir.
Samira Bourbia