Chute de Brandt en France : Thomson Computing veut reprendre l’usine… et Cevital dans tout ça ?

Chute de Brandt en France : Thomson Computing veut reprendre l’usine… et Cevital dans tout ça ?
Brandt en France

Moins de deux semaines après la liquidation judiciaire de Brandt, filiale de Cevital, en France, le site d’Orléans pourrait connaître une nouvelle dynamique industrielle.

Ce mercredi 24 décembre, l’homme d’affaires Stephan Français, à la tête de Thomson Computing, a dévoilé un projet de reprise partielle de l’usine. Combinant maintien de l’activité historique et diversification vers le matériel électronique et informatique.

Le plan proposé se concentre sur la continuité industrielle et la stabilité économique du site, avec une relance progressive de la production et la mise en place de nouvelles lignes pour élargir les débouchés. Si la reprise rencontre le succès escompté, la relance pourrait atteindre 250 emplois sur un horizon de cinq ans.

Thomson Computing présente un plan de reprise du site français de Brandt

Le projet de Thomson Computing repose sur la relance partielle de l’activité historique de Brandt, à savoir le petit et gros électroménager, tout en intégrant une nouvelle ligne dédiée aux produits électroniques et informatiques, cœur de métier de l’entreprise.

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Les principaux éléments du plan :

  • Redémarrage immédiat de l’usine avec une partie de l’effectif pour assurer la continuité industrielle.
  • Possibilité d’une montée en charge progressive si l’activité le permet.
  • Maintien des marques historiques Brandt, De Dietrich, Sauter et Vedette.
  • Budget estimé à 25 millions d’euros, dont 9 millions apportés par des entités publiques (État, région et métropole d’Orléans).
  • Négociations en cours avec des partenaires bancaires pour compléter le financement.

Le maire d’Orléans, Serge Grouard, a qualifié le projet de « sérieux ». Tout en soulignant l’urgence de relancer la production et de préserver le savoir-faire industriel.

Reprise de Brandt en France : un projet soumis à l’examen du tribunal et au contrôle de l’État

Le projet reste soumis à l’approbation du tribunal des activités économiques de Nanterre. Un appel d’offres pour la reprise de l’usine doit être lancé courant janvier, après l’abandon d’un projet de Scop soutenu par le groupe Revive.

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Le ministre français de l’Industrie, Sébastien Martin, a rappelé que « toute piste de reprise mérite d’être examinée avec attention, mais aucune ne saurait être tenue pour acquise sans un travail d’analyse approfondi ».

Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a indiqué que l’État accompagnera le projet le plus solide pour garantir la continuité industrielle et économique sur le territoire. Le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, a insisté sur la prudence : « Attention à ne pas faire d’annonces qui conduiraient demain à une nouvelle désillusion. »

Aucune implication confirmée de Cevital Algérie dans le projet de reprise française

Selon le média Maghreb Emergent, le groupe algérien Cevital, propriétaire de Brandt depuis 2014, n’a aucun lien avec le projet de reprise du site d’Orléans. Aucune offre ni intention publique n’a été enregistrée. Le groupe reste concentré sur ses activités en Algérie. Notamment à Sétif, où les sites de production continuent de fonctionner normalement et de contribuer à l’industrie locale.

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La séparation des activités françaises et algériennes est désormais complète. La branche française évolue de manière autonome sous contrôle juridique strict. Et son avenir dépend entièrement du succès du projet porté par Thomson Computing et de la validation du tribunal.