Christopher Ross : “Les violences pourraient reprendre au Sahara occidental”

Christopher Ross : “Les violences pourraient reprendre au Sahara occidental”

Poursuivant sa tournée par une halte dans la capitale espagnole Madrid, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross a mis en garde contre le statu quo “insoutenable” et “dangereux” qui prévaut actuellement au Sahara occidental.

“S’il est tentant pour certains d’affirmer qu’il est trop risqué de relancer les efforts de paix et que le statu quo garantit au moins la stabilité, je suis convaincu que cela serait une grave erreur de calcul” a estimé Ross à l’issue de son entretien avec le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Garcia-Margallo.

Pour l’envoyé personnel de Ban Ki-moon, “si la situation est laissée en l’état, les violences pourraient reprendre avec des conséquences tragiques pour le peuple sahraoui”, ajoutant que “le conflit doit être résolu et cela est possible s’il existe une volonté réelle d’engager le dialogue”.

“Toutes les parties prenantes doivent s’engager au plus vite dans des négociations sérieuses” a encore affirmé Christopher Ross pour qui “le conflit sur le statut final du Sahara occidental dure depuis 37 ans, donc depuis bien trop longtemps”, demandant aux membres de la communauté internationale qui exercent une influence dans la région, de soutenir ses efforts.

Christopher Ross a entamé une tournée dans le cadre de sa mission qui l’a mené au Sahara occidental, au Maroc, en Mauritanie et en Algérie. Sa tournée se poursuivra jusqu’au 15 novembre et le mènera, après l’Espagne, vers Paris, Londres, Moscou et Washington où il abordera la question du Sahara occidental, et ce, avant le vote, prochainement par l’Assemblée générale de l’ONU de la résolution adoptée en octobre par la 4ème commission chargée des questions de décolonisation, qui avait réaffirmé le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.