Christopher Ross l’a dĂ©clarĂ© hier : «Le statu quo au Sahara occidental est intenable»

Christopher Ross l’a dĂ©clarĂ© hier : «Le statu quo au Sahara occidental est intenable»
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Le statu quo caractĂ©risant la question du Sahara occidental est «intenable», a affirmĂ© hier Ă  Alger l’envoyĂ© personnel du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross.

«Il n’y a pas de doute que le statu quo (dans la question du Sahara occidental) est intenable Ă  long terme Ă©tant donnĂ© les coĂ»ts et les dangers qu’il entraĂ®ne», a dĂ©clarĂ© M. Ross Ă  la presse Ă  l’issue de l’audience que lui a accordĂ©e le prĂ©sident de la RĂ©publique, M.Abdelaziz Bouteflika.

L’envoyĂ© spĂ©cial du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies a appelĂ© le Maroc et le Front Polisario Ă  entamer des nĂ©gociations «sans conditions prĂ©alables» et de «bonne foi», tenant compte des efforts dĂ©ployĂ©s depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis cette date, en vue de parvenir Ă  une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie Ă  l’autodĂ©termination du peuple du Sahara occidental.

«Les parties (en conflit, le Maroc et le Front Polisario) doivent maintenant faire preuve de la volonté politique nécessaire pour le surmonter (statu quo)», a-t-il souligné, affirmant que «ceci exige des négociations sans conditions».

LG Algérie

L’envoyĂ© personnel du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ONU pour le Sahara occidental a indiquĂ© que «comme lors de mes visites prĂ©cĂ©dentes, cette nouvelle tournĂ©e a pour but principal de m’aider Ă  dĂ©blayer le chemin vers des nĂ©gociations constructives entre le royaume du Maroc et le Front Polisario avec la coopĂ©ration des Etats de la rĂ©gion, y compris les pays voisins, dont le conseil de sĂ©curitĂ© a Ă©mis le vĹ“u Ă  maintes reprises».

Il a indiqué, à cette occasion, que «les échanges avec le président Bouteflika et son équipe ont porté sur les aspects principaux du dossier, ainsi que sur la nécessité de relancer les mesures de confiance actuelles et de mettre en œuvre les nouvelles mesures prévues par le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR)».

«Nous avons également évoqué le climat politique dans le région», a-t-il affirmé. «Dans les jours à venir, je me rendrai dans la région de Tindouf, en Mauritanie et au Maroc, afin de poursuivre les préparatifs de la 3e réunion de pourparlers informels prévue pour le mois de novembre et qui vise à préparer la voie pour des négociations formelles», a-t-il précisé.

Il a Ă©mis l’espoir de voir les parties sortir de l’impasse actuelle et d’entamer les nĂ©gociations intensives et substantielles sur l’avenir du Sahara occidental.

Le Conseil de sĂ©curitĂ© avait demandĂ©, dans sa dernière rĂ©solution (1871), au Maroc et au Front Polisario, de poursuivre les nĂ©gociations sous les auspices du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Onu, «sans conditions prĂ©alables et de bonne foi», en vue de parvenir Ă  une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable» qui pourvoie Ă  l’autodĂ©termination du peuple du Sahara occidental.

Le Maroc et le Front Polisario ont engagĂ© en juin 2007 des nĂ©gociations directes, sous l’Ă©gide de l’Onu, dont quatre rounds ont eu lieu depuis Ă  Manhasset, près de New York, et deux rĂ©unions informelles Ă  Vienne et Ă  New York, sans aboutir Ă  une avancĂ©e rĂ©elle. La dernière rĂ©union informelle sur le Sahara occidental a eu lieu Ă  New York, en fĂ©vrier dernier, date Ă  laquelle les parties ont rĂ©affirmĂ© leur engagement Ă  poursuivre leurs nĂ©gociations dès que possible.

A. L.