Le Fonds monétaire international basé à Washington met en garde contre les répercussions de la crise du chômage dans le monde arabe en déclarant que la plupart des pays de la région ont besoin pour résoudre ce problème. Le porte-parole du Fonds monétaire international, David Hawley a constaté le ralentissement de la croissance dans les pays non » pétroliers » du Moyen- Orient
Il a noté que la croissance dans les pays de la région non pétrolière du Moyen-Orient est de l’ordre de 5,4 pour cent, un pourcentage jugé faible par rapport aux grands besoins de ces pays en termes d’emplois et d’absorption du travail. Hawley a fait remarquer que les taux de chômage dans les pays arabes ont plus que doublé par rapport aux moyennes mondiales, et c’est ainsi que les jeunes diplômés souffrent bien de la forte hausse du chômage.
« Ce qu’il faut noter, c’est que si les pays importateurs de pétrole de la région ont connu un ralentissement relativement modéré de la croissance l’année dernière, ce taux de croissance, équivalent à environ 4%, est en deçà du niveau nécessaire pour permettre la création d’emplois suffisants pour absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail, et par conséquent provoquer une baisse d’un taux de chômage chroniquement élevé dans la région », a poursuivi le porte-parole.
« Régler la question du chômage élevé est un défi économique connu de longue date mais de plus en plus urgent », a-t-il estimé. Concernant les évènements qui ont secoué la Tunisie et contraint son président Zine El Abidine Ben Ali à fuir le pays , le porte-parole du Fonds monétaire international a estimé que ces derniers montrent l’urgence à trouver des solutions contre le chômage dans les pays arabes.
« Il est trop tôt pour faire un bilan définitif des répercussions économiques des violences actuelles, mais il est clair que cela a entraîné une baisse de l’activité économique », a déclaré ce porte-parole, David Hawley, lors d’un point de presse à Washington. M. Hawley a estimé que le mécontentement de la population tunisienne devait faire réfléchir les pays voisins. « Nous voyons des pressions économiques qui s’accumulent dans la région », a-t-il expliqué.