L’un des principaux points négatifs relevés par la mission du FMI concerne la persistance d’un taux toujours important de chômage. M. Toujas-Bernaté a indiqué à ce propos que «Le taux de chômage a baissé à 11% en 2008 contre 25% en 2003, mais il reste toutefois, élevé».
Le problème est d’autant plus inquiétant que «le taux de chômage chez les jeunes avoisine 25% et n’a pas beaucoup évolué ces deux dernières années». Bien que l’Algérie jouisse d’une situation macro-économique favorable, la question de l’emploi demeure toujours un souci majeur.
Un rapport publié récemment par des experts euro-méditerranéens soulignait d’ailleurs que «l’Algérie a réussi à largement diminuer son taux de chômage en quelques années, mais cela demeure l’un des principaux problèmes nationaux avec un taux officiel qui a atteint 12,5% en 2008 et le pays est confronté à un chômage chez les jeunes de 25%.». Selon ce rapport, «l’évolution durant la décennie tend à indiquer que plusieurs programmes ont eu un effet positif». Ainsi, le « Economic Recovery Program» (ERP), lancé en 2001, a eu «des résultats importants, pendant les 3 ans de sa durée : le chômage chez les jeunes a été réduit quasiment de moitié à la fin 2004.
Une initiative similaire portant sur la période 2005–09 semble avoir porté ses fruits jusqu’à fin 2006. Mais, dès 2007 les statistiques indiquaient déjà un taux de création d’emplois insuffisant chez les jeunes». Le rapport estimait qu’il fallait s’orienter «vers des mesures et des stratégies de long terme» afin de lutter efficacement contre le chômage. Car, souligne-t-on «les programmes d’emploi public ont tendance à créer des emplois temporaires et le taux de rétention à la fin de la période de formation est faible. En outre, les initiatives pour l’emploi pèsent lourdement sur le budget et coûtent bien plus que ce qui était prévu à l’origine (de 25% à 100% de plus selon le FMI)».
Par : R.E.H