Pas facile sera la confirmation d’une préinscription universitaire dont les filières autorisées ne correspondent pas aux vœux de nombreux bacheliers. Pour bon nombre, le bac est certes en poche mais pas la moyenne requise pour accéder à certaines facultés ou écoles supérieures.
Les nouveaux bacheliers doivent procéder à partir d’aujourd’hui à la confirmation de leur préinscription qui se fait toujours via la Toile. Finie l’hésitation, les futurs étudiants doivent, bon gré mal gré, poursuivre les différentes étapes d’inscription universitaire pour s’assurer une place pédagogique. Ils n’ont que trois jours pour confirmer donc leur premier choix ou le revoir pour la dernière fois.
Cliquer sur l’onglet “confirmer” affiché au bas de la fiche de vœux s’avère être pour bon nombre aussi pénible que l’épreuve du baccalauréat elle- même. Nombreux sont ceux qui croisent les doigts pour que l’un des premiers choix coché leur soit accordé. D’aucuns n’ignorent que depuis plusieurs années déjà, le bac ouvre les portes de l’université certes, mais assez souvent pas celles de la faculté ou de la spécialité de ses rêves. La hantise de la moyenne d’obtention du baccalauréat s’empare des candidats avant même l’épreuve. L’effort est redoublé en classe terminale, beaucoup plus, pour s’assurer une bonne moyenne qui augmenterait les chances d’accès à la formation souhaitée. Certains y arrivent et sont sauvés, mais d’autres n’ont même pas le courage d’approuver les choix que leurs moyennes au bac leur accordent. Et comme chaque année, après l’euphorie, les désillusions arrivent en cascade. La première qui laisse donc perplexe le bachelier moyen, c’est cette liste de choix autorisés qui ne mentionne point la formation de ses rêves.
“J’ai tout fait pour avoir mon baccalauréat avec une moyenne de 15/20 que j’ai l’habitude d’avoir, mais je n’ai eu qu’un 13,79/20. Je me suis résignée à mon sort en me disant que cette moyenne m’ouvrirait les portes d’une des écoles supérieures, mais comme vous voyez, je n’ai droit qu’à des spécialités qui ne me tentent pas du tout”, regrette une bachelière rencontrée, jeudi, à la Fac centrale. Sa mère qui l’accompagnait lui recommande de bien s’informer sur les formations proposées et de décider. Ne sachant plus quoi faire, elle décide d’ajourner sa préinscription. “Je le ferai plus tard, j’ai encore quelques jours devant moi.”
Sa maman a beau insister, mais la jeune fille, qui rêvait de porter la blouse blanche, ne l’écoute même pas et quitte la salle. La même scène se répétait derrière chaque micro où certains bacheliers n’hésitent pas à demander à leurs parents de voir pour eux ce que l’ordinateur leur propose.
“Ne me dis pas que c’est la première proposition !” lance une fille à l’adresse de son accompagnateur qui n’ose même pas lui répondre. Elle a compris que sa moyenne de 11,60 lui ouvre les portes de la faculté de droit qu’elle “ne fera jamais, quitte à repasser le bac !” La liste des désillusions s’allongera au fil des procédures d’inscription et de l’entame de l’année universitaire.
M B