Chlef – Tomate industrielle : comment redonner confiance aux producteurs ?

Chlef – Tomate industrielle : comment redonner confiance aux producteurs ?

Bencherki Otsmane

Chlef – Tomate industrielle : comment redonner confiance aux producteurs ?

Si la tomate industrielle à Chlef a enregistré, durant la saison écoulée, un bond considérable dans sa production dû à une hausse du rendement à l’hectare estimé entre 850 et 900 quintaux, ainsi qu’une augmentation de la surface exploitée de 600 hectares à 1.076 hectares, pour cette année la superficie consacrée à ce produit a été considérablement réduite. Près d’un millier de producteurs ont «jeté l’éponge» et seulement quelque 200 ont travaillé leurs terres cette saison. La raison en est que l’année passée, devant une récolte exceptionnelle, la production de la tomate industrielle n’a pas pu trouver preneur car la seule unité de transformation de Chlef s’est montrée incapable de prendre en charge la totalité de la production. Les agriculteurs parlent de «60% de la récolte perdue».

On garde le souvenir de ces centaines de camions chargés de tomate déverser leurs cargaisons dans les oueds ou dans les décharges publiques.

Un coup dur, particulièrement pour les petits producteurs qui ne s’en sont pas remis. Pour cette année, l’unité de transformation a pris les devants, notamment en modernisant sa chaîne de traitement par l’acquisition de nouveaux équipements. En effet, depuis le 27 juillet dernier à ce jour, cette unité a pu traiter 36.000 tonnes de tomate. La cadence de traitement étant de 1.200 t/j. Aujourd’hui, des efforts sont consentis par la direction des services agricoles pour promouvoir une industrie de transformation et agroalimentaire dans cette région, au vu des conditions climatiques régnantes et des nouvelles techniques de récolte introduites permettant des rendements à l’hectare satisfaisants.

Toutefois, il faut souligner que cet objectif ne peut être atteint que si les producteurs de la tomate industrielle ont de nouveau confiance et des assurances que leur récolte soit prise dans sa totalité.