Bencherki Otsmane
Depuis le début de l’hiver, la population, particulièrement rurale, est soumise à rude épreuve dans sa quête de la bonbonne de gaz butane. De longues files d’attente sont quotidiennement formées au niveau des traditionnels points de vente, insuffisamment alimentés, a-t-on constaté.
Des témoignages recueillis sur les lieux auprès de citoyens évoquent une situation pénible dans les localités rurales, où règne un froid glacial à l’image des douars dépendant des communes de Béni-Haoua, Aïn Merane, Dahra ou Zeboudja. La conséquence de cette tension sur le gaz butane ne s’est pas fait attendre puisque la spéculation s’est aussitôt manifestée. Dans certaines localités, la fameuse bonbonne coûte jusqu’à 300 DA chez des revendeurs, alors que son prix officiel est 200 DA au niveau des points de vente de Naftal et des stations de service privées.
Selon des sources au fait des rouages de la distribution, cette crise trouve son origine dans la faible capacité de production du centre enfûteur d’Oued-Sly de Naftal ou celui de Chettia. Les deux entreprises à savoir Naftal et Norgaz imputent par contre cette situation au comportement de certaines personnes qui ramènent avec elles plus de dix bonbonnes de gaz en une seule fois créant par conséquent un déséquilibre entre l’offre et la demande. Elles précisent également qu’elles sont à tout moment disposées à augmenter substantiellement la production.
La demande en bonbonnes de gaz butane est sujette aux caprices de la météo et la vague de froid qui sévit ces derniers jours sur le nord du pays ne fait qu’aggraver la tension.