Bencherki Otsmane
Ils sont 6.950 élèves exactement du cycle primaire qui ne bénéficient toujours pas, dans la wilaya de Chlef, des services des cantines scolaires au titre de l’année scolaire 2018 – 2019, a-t-on indiqué auprès de la direction de l’Education de la wilaya. La même source fait état de 27 cantines fermées et 65 autres servant des repas froids. Faute de postes budgétaires, de nombreuses cantines n’ont pu rouvrir leurs portes cette année. Pour pallier à ce manque de personnel, le ministère de tutelle vient d’accorder à la wilaya de Chlef 4.248 postes budgétaires. De quoi faire fonctionner convenablement les cantines. Il faut souligner que la gestion des cantines scolaires du primaire échoit aux collectivités locales.
Sur ce sujet, de nombreuses associations de parents d’élèves rejettent l’idée émise par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Nouredine Bedoui, qui a annoncé récemment, « le souhait de son département de voir la gestion des cantines scolaires confiée aux petites entreprises privées, considérant que la privatisation des cantines scolaires vise à garantir une meilleure prise en charge et une amélioration notable dans le domaine de la gestion des établissements scolaires». Pour les associations, seul l’Etat peut assurer une bonne qualité des repas pour peu que l’on octroie les moyens financiers suffisants pour une bonne gestion des cantines. Et de rappeler que le montant d’une ration alimentaire qui varie aujourd’hui entre 45 et 55 dinars est largement dépassé compte tenu de l’inflation que connaît le pays. Il est vrai que de nombreux gestionnaires de cantines éprouvent d’énormes difficultés à faire les achats d’aliments pour préparer les repas aux enfants et surtout répondant aux normes. Selon les diététiciens, une ration alimentaire doit contenir en moyenne 12 à 15 % de protides, 30 à 35 % de lipides et enfin 50 à 55 % de glucides.
