Même si parfois on constate que certains prix des fruits et légumes subissent des baisses, celui de la pomme de terre est toujours en hausse. Il faut savoir que le prix de la pomme de terre frôle les 80 DA, voire 90 DA, dans les marchés de la wilaya de Chlef, et ce, depuis le mois de janvier dernier.
Pas seulement, à Chlef. Cédée il y a quelques mois à un prix raisonnable de 30 à 60 DA, la pomme de terre continue de défier, malgré tout, le porte-monnaie des bourses moyennes. «On a entendu que l’arrivée de grosses quantités sur les étals fera baisser les prix. Malheureusement, on ne voit rien. Son prix augmente toujours», nous déclare un consommateur rencontré au souk de haï Bensouna, dans la ville de Chlef. Pour remédier au problème de la cherté du féculent au niveau du chef-lieu de wilaya, le wali a autorisé les producteurs de ce féculent prisé par les citoyens à vendre directement leurs produits aux citoyens au niveau de quatre points de vente créés à travers la ville de Chlef. Quatre points de vente pris d’assaut par les citoyens du fait que le prix du kilogramme est à 45 DA.
Dès l’ouverture de ces points de vente, des queues interminables se sont faites sous la surveillance des policiers pour veiller à ce que tout le monde prenne sa part. Deux des points ont été créés au niveau des villes nouvelles de haï Bensouna et haï El Houria, un autre au niveau de haï Salam et un quatrième au niveau du marché de gros. Chaque producteur devra alimenter le point à raison de 700 quintaux jusqu’à épuisement de son stock.
Le chef de l’exécutif de la wilaya en collaboration avec le directeur des services agricoles (DSA) a même instruit les propriétaires de chambres froides à les déstocker afin d’inonder le marché. Une mesure qui permettra de baisser les prix de ce légume de large consommation.
Selon le DSA, Mokhtar Belaïd, cette autorisation est valable pour les 40 à 45 jours à venir dans l’attente de la pomme de terre saisonnière.
