Chlef: Menace sur la filière apicole

Chlef: Menace sur la filière apicole

Bencherki Otsmane

Chlef: Menace sur la filière apicole

Si l’apiculture fait partie inté-grante de l’agriculture, qu’el-le soit activité principale ou complémentaire, il faut savoir que les principales pollinisatrices des végétaux sauvages et cultivés sont les abeilles qui rendent un service vital aux écosystèmes, facilitant ainsi leur pérennité et le maintien de la biodiversité.

Selon le président des apiculteurs de la wilaya de Chlef Abdelaziz Aït-Hamouda, « aujourd’hui la filière apicole fait face à de nombreux dangers dont celui de l’utilisation à outrance de pesticides dans l’agriculture. Bien sûr, il y a les pathogènes à l’image du varroa destructor. Cet acarien reste le principal ennemi des ruches. Il est présent toute l’année. Sans décimer la colonie, le varroa affaiblit les défenses des abeilles et les rend plus sensibles aux virus et bactéries. Et il y a aussi le facteur météorologique qui influe sur la récolte de miel ».

Au sujet de la production de miel de cette année, M Abdelaziz Aït-Hamouda dira qu’elle sera inférieure par rapport à la précédente récolte à la suite d’utilisation des pesticides sur les vergers agrumicoles qui ont entraîné la destruction de centaines de ruches. Pour le président de l’association des apiculteurs, « les agriculteurs qui utilisent les pesticides pourraient au moins prendre en considération la période de fleuraison et éviter d’utiliser ces produits nocifs pour les abeilles.
Durant ces périodes, l’on trouve des centaines d’abeilles mortes autour des ruches, allant jusqu’à 300. D’autres peuvent être porteuses de ce pesticide et ainsi au lieu d’avoir un miel pur, on a un produit contaminé. D’où toute l’importance d’une concertation et d’une harmonie dans le travail de chaque agriculteur et apiculteur ». A titre de rappel, la wilaya de Chlef compte 120 apiculteurs professionnels ayant plus d’une trentaine d’années d’expérience, possédant plus d’une centaine de ruches chacun, 600 apiculteurs amateurs disposant une moyenne d’une vingtaine de ruches et enfin 500 apiculteurs ayant investi dans la profession à travers les différentes formules d’aide et de soutien à la création de micro-entreprises dans le cadre des accords qui lient la BDL à l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes ANSEJ.