Chlef: Les centres de torture et le devoir de mémoire

Chlef: Les centres de torture et le devoir de mémoire

Par Bencherki Otsmane,

Chlef: Les centres de torture et le devoir de mémoire

Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, qui a effectué dimanche une visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Chlef au cours de laquelle des édifices publics, notamment des établissements scolaires ont été rebaptisés au nom de chouhada, a déclaré lors d’un point de presse que son département a achevé l’opération de recensement des cimetières et des centres de torture existant au niveau du territoire national.

À ce sujet, le ministre dira « nous avons recensé 1.273 cimetières de chouhada et 1.449 centres de torture qui ont été des lieux où l’armée française faisait subir les pires sévices aux Algériens qui ne demandaient d’ailleurs que leur droit de vivre indépendants ». En ce qui concerne ces centres de torture, le ministre a souligné l’importance de conserver et d’entretenir ces vestiges du passé pour que les générations futures sachent que notre indépendance a été acquise au prix de sacrifice». Le ministre a indiqué que « chaque site de torture doit être aménagé et devra être accompagné d’une fiche d’informations sur laquelle des indications sur sa création, le nombre de personnes torturées, les témoignages de survivants… etc., seront portés».

Lors de sa visite, le ministre a eu l’occasion de visiter le tristement célèbre centre de torture de «Moulin» situé à la sortie de la commune de Sidi-Akkacha où de nombreux Algériens ont été torturés et jetés dans un puits creusé à même ce centre. Des explications ont été données au ministre par les quelques rescapés de ce centre de torture.

Par ailleurs, visitant le centre de repos des moudjahidine d’Oued-Gseb de Ténès, le ministre a demandé aux gestionnaires de ce centre d’agrémenter le séjour des pensionnaires (moudjahidine) par des visites et des sorties aux différents sites archéologiques et surtout les lieux où des batailles entre l’ALN et l’armée française ont eu lieu.

Le ministre fera remarquer que « le pensionnaire a besoin de se rappeler de son passé glorieux et n’a nullement besoin d’être enfermé». Le centre de repos des moudjahidine ne doit pas seulement se contenter de l’hébergement et des services annexes, a ajouté M. Zitouni, estimant que le centre n’est point un hôpital, mais une structure à services multiples incluant loisirs, divertissement et excursions.