L’Algérienne des eaux (ADE) de Chlef fait face à une série de contraintes qui risquent de perturber l’alimentation en eau potable, à travers l’ensemble des 17 communes sur les 35 que compte la wilaya de Chlef. Et pour cause : les créances se chiffrent en millions de dinars, et les abonnés font toujours «la sourde oreille» à la multitude de mises en demeure et refusent d’honorer leurs factures.
Le montant des créances dépasse les 900 millions de dinars dont 400 sont détenus par les ménages, le reste l’est par les collectivités locales et les administrations. Face à cette situation, l’ADE, après avoir tenté vainement de convaincre les mauvais payeurs de signer un échéancier de paiements pour éponger leurs dettes à l’amiable, a fini par se résoudre à opter pour les mises en demeure dans un premier temps, suivies par des coupures d’eau, sans pour autant écarter le recours à la justice pour percevoir ses dus.
Selon M. Ammara directeur de l’ADE de Chlef «la situation est devenue insoutenable au vu des créances qui ont atteint les 400 millions de dinars chez les particuliers et cela bien entendu ne permet plus à l’entreprise d’améliorer ses prestations de services». Ce même responsable fera remarquer qu’il n’est plus possible de continuer indéfiniment à approvisionner les populations sans que ces dernières ne s’acquittent de leurs factures d’autant plus que les tarifs et les prix du m³ d’eau appliqués sont subventionnés par les pouvoirs publics». Toutefois notre interlocuteur précise que «les factures dont le montant dépasse le 1 million de centimes peuvent faire l’objet d’un rééchelonnement pour le paiement ».
Par ailleurs, il faut souligner que depuis que l’ADE a pris la décision de couper l’eau des robinets des mauvais payeurs, ces derniers s’empressent de régulariser leurs situations. A titre de rappel, il faut savoir que depuis la mise en service de la station de dessalement d’eau de mer de Mainis située à l’ouest de la ville côtière de Ténès produisant 200.000 m³/j, la situation s’est nettement améliorée au point ou certaines commune disposent de leau courante H24 à l’image de Ténès. La station de dessalement devra couvrir à terme 95 % des besoins de la wilaya de Chlef une fois le réseau de distribution rénové au niveau de certaines communes, doit-on souligner.
