Chlef: Des infrastructures ayant coûté des milliards demeurent inexploitées

Chlef: Des infrastructures ayant coûté des milliards demeurent inexploitées

Bencherki Otsmane

Chlef: Des infrastructures ayant coûté des milliards demeurent inexploitées

Le wali de Chlef, M. Saddek Mostefa, a effectué, mardi dernier, une visite d’inspection à la daïra d’El Marsa, accompagné du P/APW, M. Touil Mohamed, et des directeurs de l’exécutif. Il s’est rendu tout d’abord dans la commune de Mossadek pour s’enquérir des conditions de scolarité des élèves des trois paliers. Si pour l’heure, les élèves du primaire étudient dans de bonnes conditions, notamment après la réalisation de six nouvelles classes, il en est autrement pour les collégiens dont le CEM connaît un sureffectif par classe assez important. Les élèves du secondaire, quant à eux, doivent parcourir une dizaine de kilomètres pour se rendre au lycée du chef-lieu de daïra (El Marsa). A ce sujet, il faut souligner que parmi les revendications les plus exposées par les habitants de cette commune figure la réalisation d’un lycée. Par ailleurs, vu le manque d’une assiette foncière pouvant accueillir le projet, c’est un particulier qui s’est déclaré disponible à offrir gratuitement un terrain pour la construction d’un lycée. A ce sujet, le wali a invité la personne concernée à officialiser sa promesse par un acte administratif.

Poursuivant sa visite, le wali s’est rendu ensuite à El Marsa, plus précisément au port de pêche de cette ville côtière. Sur place, le directeur de la Pêche et des Ressources halieutiques, Abed Abderrahmane, a présenté un exposé sur l’aquaculture. Le lancement de l’activité aquacole dans la wilaya de Chlef a débuté en 2014, dans le cadre du programme national 2014 – 2020. Six projets de fermes aquacoles ont vu le jour dans la wilaya, dont trois sur les côtes de Béni Haoua, deux à El Marsa et une à Sidi Abderrahmane, a indiqué le même responsable. La production se limite pour l’instant à la dorade et aux moules. Toujours au niveau du port de cette ville, le wali a exprimé son mécontentement face à l’inexploitation de la halle à marée qui demeure toujours fermée (depuis 2014). Cette infrastructure située dans l’enceinte du port a nécessité une enveloppe financière de près de 179 millions de dinars. Il en est de même pour la halle du port de pêche de Ténès qui demeure jusqu’à ce jour fermée. Les explications fournies par le directeur de l’EGPP (Entreprise de gestion des ports de pêche de Béni Haoua, Ténès, Sidi Abderrahmane et El Marsa) n’ont pas convaincu le wali qui a ordonné aussitôt leur mise en service dans les plus brefs délais. « Il n’est pas question que des infrastructures ayant coûté des milliards demeurent inexploitées », a martelé le wali.

Quant à l’auberge de jeunesse, d’une capacité d’accueil de 300 jeunes, complètement achevée, le wali a promis les équipements nécessaires.

Au volet de l’habitat, le wali a visité les chantiers de 326 logements sociaux (à El Marsa) et 90 autres de type LPA (El Guelta), en cours de réalisation. Les responsables de ces projets ont fait savoir au wali qu’ils prévoient la fin des travaux d’ici le premier trimestre de l’année prochaine.

Par ailleurs, il faut noter que la population locale attendait de pied ferme la venue du wali afin de lui exposer ses préoccupations. Tout d’abord c’est le problème du logement qui se pose avec acuité. D’ailleurs, le chef de daïra confirmera à l’intention du wali que la demande dépasse largement l’offre en matière de logements et de préconiser l’affectation d’un programme de RHP (Résorption de l’habitat précaire). Puis ensuite c’est le gaz de ville qui est sollicité par les habitants. Et enfin des aires de jeux pour les jeunes. Il faut souligner qu’en ces temps de vaches maigres, il est difficile de satisfaire tout le monde et une priorité dans le choix des projets est plus que recommandée.