Neuf personnes armées de haches et de couteaux ont été tuées en attaquant un commissariat de police du Xinjiang, région chinoise à majorité musulmane en proie à des troubles, où deux policiers ont aussi trouvé la mort, a annoncé ce dimanche matin l’agence de presse Chine nouvelle. L’incident s’est produit à Serikbuya, dans le Xinjiang, théâtre de violences récurrentes entre Ouïghours turcophones musulmans et Chinois «Han». Les assaillants ont tué deux agents auxiliaires de police et blessé deux policiers avant d’être abattus. Mais, selon un porte-parole du Congrès mondial ouïghour, une organisation de défense des Ouïghours, les personnes présentées comme des assaillants armés étaient des manifestants, dont plusieurs dizaines ont été arrêtés. Situé aux confins occidentaux de la Chine, le Xinjiang, «région autonome» où la principale ethnie est celle des Ouïghours, est sporadiquement secoué par des violences dont les autorités imputent généralement la responsabilité à des «terroristes» et à des «séparatistes». Pour les organisations ouïghoures, ces affirmations ne sont pour les autorités qu’une façon de tenter de justifier un nouveau tour de vis dans la répression dont ils se disent victimes. Le Xinjiang a ainsi été le théâtre de violents affrontements ayant fait des dizaines de morts, en avril, juin et août 2013. Le 26 juin, dernier, une attaque menée, selon la version officielle, par un commando de «terroristes» armés de couteaux contre un poste de police et des bâtiments officiels avait fait au moins 35 morts.
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